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avec AFP / Crédit photo : FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Pour que Jordan Bardella accepte de diriger un gouvernement de cohabitation, la présidente du RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a évoqué mardi une majorité relative de "270 députés" complétée avec des soutiens. Ces derniers pourraient être des élus divers droite ou LR qui "ont exprimé, par le passé, une proximité avec nous".

La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a évoqué mardi une majorité relative de "270 députés" complétée avec des soutiens, pour que Jordan Bardella accepte de diriger un gouvernement de cohabitation. "À partir du moment où nous avons, par exemple, 270 députés, il nous en faut 19 de plus" pour avoir la majorité absolue de 289 députés, a-t-elle dit sur France Inter. "On va aller voir les autres et on va leur dire : 'Est-ce que vous êtes prêts à participer avec nous d'une nouvelle majorité pour une nouvelle politique, oui ou non ? Est-ce que vous êtes prêts à voter la confiance ? Est-ce que vous êtes prêts à voter le budget ?'", a ajouté la dirigeante.

Elle a souhaité discuter avec "des députés, par exemple divers droite, divers gauche, quelques LR qui ont exprimé par le passé une proximité avec nous, nos options". "Si nous avons à ce moment-là une majorité, alors oui, bien entendu, nous irons faire ce pourquoi les électeurs nous ont élus", a-t-elle promis à propos de Matignon, se défendant d'avoir des réticences à gouverner.

"Nous avons trouvé des profils intéressants"

Mais, a ajouté Marine Le Pen, accepter d'"aller au gouvernement uniquement pour être assis dans un fauteuil de ministre, mais pour ne pas pouvoir agir", faute de majorité à l'Assemblée nationale, serait "la pire des trahisons que nous pourrions faire à l'égard de nos électeurs". Elle a promis que le gouvernement serait "complet". "Il sera compétent, il sera constitué en même temps de gens du Rassemblement national en même temps de gens qui ont participé avec nous au combat électoral du premier tour et donc du deuxième tour, et des gens de la société civile qui rongent leur frein depuis des années", a détaillé la députée du Pas-de-Calais réélue dès le premier tour dimanche.

 

Invité sur Public Sénat, le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a abondé, évoquant "des hommes et des femmes qui apportent des compétences techniques, des hommes et des femmes qui n'ont pas eu le même parcours politique, qui peuvent venir de la gauche souverainiste, qui peuvent venir d'ailleurs d'une société dite civile, c'est-à-dire sans engagement partisan". "Nous avons trouvé des profils intéressants", a-t-il ajouté.