2:01
  • Copié
Arthur de Laborde
Un député sortant du RN a suscité la polémique jeudi soir en plaidant pour l'interdiction des postes de ministre à tous les binationaux. Invitée de "La grande interview" d'Europe 1/CNews ce vendredi, Marine Le Pen a procédé à une mise au point et laisse entendre que des sanctions seront prises contre le parlementaire

Marine Le Pen veut éteindre la polémique. Ce vendredi matin sur Europe 1, la députée sortante du Rassemblement national est revenue sur la proposition du parti consistant à interdire l'accès, pour les binationaux, à certains postes stratégiques. Un parlementaire RN a remis une pièce dans la machine jeudi soir en plaidant pour l'interdiction des postes de ministre à tous les binationaux.

Emmanuel Macron lui-même s'en est mêlé. "Pouvoir dire cela aujourd'hui, c'est une dissolution des esprits et des consciences et je ne m'y résoudrai jamais quoi qu'il arrive. Ce qui se joue dans la parole désinhibée qu'on a ces derniers jours dit quelque chose d'une trahison profonde de ce qu'est notre République et ses valeurs". 

Des sanctions contre Roger Chudeau ?

Le député RN en question, Roger Chudeau, reconnaît avoir formulé un avis strictement personnel et Marine Le Pen est montée au créneau ce vendredi matin pour expliquer que l'interdiction d'accès pour les binationaux se bornerait à quelques dizaines d'emplois extrêmement sensibles. Et laisse entendre que des sanctions seront prises contre Roger Chudeau. 

"On a été beaucoup attaqué là-dessus, je trouve ça assez malhonnête puisque, justement, ça existe déjà, mais ça ne concerne qu'une trentaine de postes, pas plus. Et, bien entendu, ça ne s'applique absolument pas à des postes d'élus ou quelque autre poste", a-t-elle déclaré, avant de désavouer clairement son collègue parlementaire qui était pourtant cité parmi les potentiels futurs ministres de l'Éducation nationale. Mais elle explique qu'à deux jours du scrutin, il était trop tard pour lui retirer l'investiture RN.