Législatives 2024 : pendant combien de temps Emmanuel Macron peut-il jouer la montre ?

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Arthur de Laborde / Crédit photo : AMAURY CORNU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Alors que le camp présidentiel est arrivé en deuxième position lors des législatives, derrière le NFP, Emmanuel Macron joue la montre et le statu quo devrait perdurer au moins jusqu'à la fin de la semaine. Dans son entourage, certains expliquent qu'avant de bouger, il faut laisser les groupes politiques se constituer à l'Assemblée.

48 heures après le résultat des législatives , rien de nouveau du côté du camp présidentiel. Les ministres sont toujours ministres, à commencer par le premier d'entre eux, Gabriel Attal et certains sont également députés. Un statu quo qui dure et qui, en théorie, pourra durer aussi longtemps que le souhaite Emmanuel Macron . Dimanche soir, le chef de l'État disait vouloir attendre la "structuration" de la nouvelle Assemblée avant de "prendre les décisions nécessaires". 

Le président détient seul le pouvoir de nommer et de démettre le chef du gouvernement. Or Emmanuel Macron s'envolera mercredi vers Washington pour participer au sommet de l'Otan . En clair, sauf annulation de ce déplacement à la dernière minute, il ne se passera rien avant le retour du chef de l'État en France, prévu vendredi. 

"Il ne peut pas se permettre de donner le sentiment d'un déni de démocratie"

Et même après cette date, étant donné la complexité de la configuration à l'Assemblée, Emmanuel Macron pourrait encore temporiser. Dans son entourage, certains expliquent qu'avant de bouger, il faut laisser les groupes politiques se constituer à l'Assemblée pour y voir plus clair. 

 

Très concrètement, cela permet au président de gagner du temps pour essayer d'œuvrer au grand rassemblement qu'il appelle de ses vœux. Néanmoins, "chaque jour qui passe accentue la pression politique qui pèse sur les épaules du président", explique un ministre. "Il ne peut pas se permettre de donner le sentiment d'un déni de démocratie", embraie un autre membre du gouvernement qui part du principe que le président devra trancher avant le 18 juillet, date à laquelle les députés élus siègeront pour la première fois.