jean-luc mélenchon, législatives 1:29
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Alexis Delafontaine / Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le Nouveau Front populaire est arrivé en deuxième position à l'issue du premier tour des législatives, derrière le RN. Si l'union de la gauche est la deuxième force politique du pays, ses chances d'obtenir une majorité absolue à l'Assemblée sont faibles, notamment en raison des consignes données pour le second tour.

Le Nouveau Front populaire est arrivé en deuxième position à l'issue de ce premier tour des législatives, avec 27,9% des voix. Les projections en sièges lui donnent entre 180 et 200 députés dans la future assemblée. 32 sont déjà sûrs de figurer sur la photo de famille : Manuel Bompard, Mathilde Panot, Clémentine Autain et Sandrine Rousseau notamment, font partie des députés sortants réélus dès le premier tour. Le Nouveau Front populaire s'impose comme la deuxième force du pays, mais ses chances d'obtenir la majorité absolue sont infimes en raison de l'appel à faire barrage au RN.

Le Nouveau Front populaire est au second tour dans 340 circonscriptions. Mais avec les désistements et les triangulaires, l'alliance de gauche n'a quasiment aucune chance d'obtenir les 289 députés nécessaires pour former une majorité absolue. Dorénavant, le nouveau Front populaire n'a plus qu'une seule idée en tête : empêcher le Rassemblement national d'obtenir une majorité et ainsi rendre le pays ingouvernable.

Mélenchon d'accord avec Bardella pour un débat mais écarte sa propre participation

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est dit lundi d'accord avec le président du RN Jordan Bardella sur la nécessité d'un débat entre les deux formations politiques, mais a écarté sa propre participation, renvoyant vers les dirigeants de LFI.

"Monsieur Bardella a raison, il y a besoin d'un débat entre les deux projets pour les Français. Le candidat du Nouveau Front Populaire pour la primature n'a pas été désigné", a-t-il écrit, en demandant au président du RN de solliciter pour un tel débat d'autres dirigeants de LFI, comme Manuel Bompard, Mathilde Panot, ou Clémence Guetté.

"Il n'y a rien au milieu"

Pour cela, Jean-Luc Mélenchon prône la disparition du bloc central, dimanche soir, place de la République à Paris. "Il n'y a plus dans ce pays d'échappatoire à un choix fondamental. Nous y sommes : c'est eux ou nous, il n'y a rien au milieu", a-t-il scandé.

Enfin, pour tenter tout de même de sauver quelques sièges insoumis comme celui de François Ruffin, quasiment voué à basculer au Rassemblement national, Jean-Luc Mélenchon espère obtenir de la majorité présidentielle le désistement automatique de ses candidats en faveur de ceux du Nouveau Front populaire.