"Si vous pensez que je ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas", a déclaré dimanche sur France 3 le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, précisant que "c'est aux partis politiques qui constituent la coalition" de gauche de "prendre la bonne décision". "Les gens ont répété pendant des jours et des jours que j'étais clivant. On m'a accusé de tout et n'importe quoi, d'antisémitisme, de ceci, de cela (...). Je ne serai jamais le problème, je serai toujours du côté de la solution", a affirmé Jean-Luc Mélenchon.
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Interrogé sur la possibilité que François Ruffin accède à Matignon en cas de victoire du Nouveau Front populaire, le leader insoumis a estimé que "c'est une réponse qui lui appartient entièrement". "Je l'ai vu dire 'Je suis prêt'", a-t-il ajouté, conciliant malgré les mots très durs de François Ruffin après la mise à l'écart des anciens compagnons de route de Jean-Luc Mélenchon, Raquel Garrido, Alexis Corbière et Danielle Simonnet. "Un gouvernement, ce n'est pas une bande de potes, ce n'est pas un arrangement entre courants. Il s'agit de pouvoir encaisser le choc de gouverner. C'est le pire des postes, Matignon", a encore dit Jean-Luc Mélenchon.
Mélenchon satisfait du soutien de François Hollande
Il a mis en avant le souhait de la France insoumise de s'ouvrir à des figures de la société civile, à l'instar de la dirigeante confédérale de la CGT Céline Verzeletti, candidate dans la circonscription de Danielle Simonnet.
Interrogé sur le soutien de l'ancien président de la République François Hollande au Nouveau Front populaire, et à sa candidature en Corrèze, Jean-Luc Mélenchon s'est montré satisfait. "Tout renfort est le bienvenu pour battre le Rassemblement national. Et moins il y a de gens à l'extérieur qui sont dans un rapport critique et évidemment toujours très personnalisé - je suis le paratonnerre général de tous les problèmes - tant mieux", a-t-il dit. "C'est la vie de la démocratie. Le PS choisit qui il veut. Pour ma part, j'applique la règle que je lui demande d'appliquer", a-t-il poursuivi, alors que le PS a critiqué les choix d'investiture de LFI.
"Je jette la rancune à la rivière et j'espère qu'il (François Hollande) en fait autant. Et nous allons avoir des problèmes compliqués à régler. Mieux vaut le faire dans une ambiance où chacun met à contribution son intelligence plutôt que sa rancoeur", a-t-il encore affirmé.
Son de cloche totalement différent pour le coordinateur du parti Manuel Bompard, qui a jugé sur BFMTV "incongrue et absolument incohérente" la candidature de François Hollande.