Dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du groupe centriste Liot, la majorité présidentielle sortante ne devrait pas présenter de candidat. C'est le cas par exemple en Corrèze où aucun candidat n'a été investi face à François Hollande.
La majorité présidentielle sortante ne devrait pas présenter de candidat dans une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite ou de gauche ou du groupe centriste Liot jugés constructifs, a-t-on appris de sources concordantes dimanche à l'issue du délai de dépôt des candidatures en préfecture. Selon les listes de candidats investis publiées par les trois partis (Renaissance, Horizons, MoDem) dimanche soir, la majorité n'en présentera notamment pas dans les circonscriptions des députés LR sortants Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, Emilie Bonnivard, Nicolas Forissier ou encore Julien Dive.
François Hollande n'a pas non plus de candidat de la majorité face à lui
Des accords ont également été passés au plan local. Dans les Hauts-de-Seine, département d'élection de Gabriel Attal, il n'y aura pas de candidat dans la circonscription du député MoDem sortant Jean-Louis Bourlanges, qui ne se représente pas, et la majorité apporte son soutien au LR Jean-Didier Berger (LR). Elle ne présentera pas non plus de candidat face au député LR Philippe Juvin.
À gauche, la macronie n'affichait pas dimanche soir de candidat contre le PS Jérôme Guedj, qui se représente dans l'Essonne hors accord du "Nouveau front populaire". Il n'y a pas non plus de candidat de la majorité affiché dans les circonscriptions des députés PS sortants Dominique Potier ou encore Cécile Untermaier. Par ailleurs, François Hollande , qui a créé la surprise en annonçant samedi sa candidature en Corrèze, n'a pas non plus de candidat de la majorité face à lui.
Du côté du groupe indépendant Liot, qui a été à l'initiative d'une motion de censure contre le gouvernement au moment de la réforme des retraites, la majorité n'affichait pas dimanche soir de candidats dans les circonscriptions des députés sortants Bertrand Pancher, Charles de Courson, Benjamin Saint-Huile, Christophe Naegelen, Martine Froger ou encore Pierre Morel-A-L'Huissier. Bien que pris de court par la dissolution annoncée dimanche dernier par Emmanuel Macron, la majorité des députés sortants Renaissance, MoDem et Horizons rempilent pour un nouveau mandat.
Côté Renaissance, à Paris, Gilles Le Gendre n'a pas été réinvesti, le parti lui préférant Jean Laussucq, conseiller LR de Paris, élu dans le 7e arrondissement dont Rachida Dati est la maire. Gilles Le Gendre, qui fut président du groupe macroniste à l'Assemblée de 2018 à 2020, se présente sans étiquette. À Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, récupère la circonscription d'Emmanuel Pellerin.
Dans l'Ain, Damien Abad , ex-président du groupe LR, réélu sous étiquette macroniste et éphémère ministre en 2022, mis en examen pour tentative de viol, se présente sans étiquette et n'aura pas de candidat de la majorité face à lui, selon les mêmes sources. 24 des 35 ministres du gouvernement Attal sont candidats, à commencer par le Premier ministre dans les Hauts-de-Seine.