"Un projet d'interdictions et de taxations" : Emmanuel Macron a de nouveau pris pour cible Jean-Luc Mélenchon, engagé dans un duel à distance mercredi soir avec la Première Ministre Elisabeth Borne, à quatre jours du premier tour des législatives. Devenu l'adversaire numéro un de la Macronie, le leader de la Nupes a essuyé un énième tir de barrage de plusieurs ministres mercredi dans les médias. À l'image de Gabriel Attal qui dénonce dans Le Monde la "guillotine fiscale" mélenchoniste ou Agnès Pannier-Runacher qui craint sur Cnews une "catastrophe pour la France" si la coalition de gauche obtient une majorité lors des scrutins des 12 et 19 juin.
"Ce n'est pas un bon projet pour le pays"
En déplacement à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, terres favorables à Jean-Luc Mélenchon, le chef de l'État, en a remis une couche en fin d'après-midi, fustigeant, lors d'un bain de foule de plus d'une heure, le "projet d'interdictions et de taxation" de la Nupes.
"Leur projet explique aux gens qu'on va leur interdire de couper les arbres chez eux. Il y a 20 taxations nouvelles. Ce n'est pas un bon projet pour le pays", a lancé M. Macron, qui a notamment assisté à spectacle de hip-hop, reprenant les arguments déroulés par son camp depuis le week-end en estimant que le pays avait "besoin de stabilité et d'ambition".
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Des propos sur la police qui ne passent pas
"Je ne pense pas que des gens qui viennent du socialisme ou de forces politiques républicaines puissent tenir des propos sur la justice, sur la police comme ceux qu'a tenus Jean-Luc Mélenchon", a encore estimé le président de la République, en allusion à la polémique lancée après les critiques du leader de Nupes contre la police.