"La décision soudaine du président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale et de convoquer les électeurs dans un délai inédit dans l'histoire de la république suscite une réelle inquiétude chez de nombreux maires sur la capacité des communes à organiser ces deux scrutins dans des conditions satisfaisantes", avertit l'AMF dans un communiqué, au lendemain d'élections européennes qui ont consacré la victoire historique du RN.
Un casse-tête pour les petites communes
L'organisation matérielle des élections législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet prochains, représente "une charge importante pour les communes", rappelle l'association. La préparation et le déroulement des européennes avaient déjà tourné au casse-tête dans nombre de petites communes, en raison de la présence de 38 listes déclarées, un record, et de la nécessité d'installer des panneaux d'affichage dans chaque bureau de vote.
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A cela s'ajoutent des difficultés à trouver des assesseurs le jour J "en raison du désengagement massif des candidats et des partis politiques à proposer des personnes bénévoles", poursuit l'AMF, rappelant que nombre de communes ont dû solliciter leur propres agents lors des européennes. "Le calendrier choisi renforce cette difficulté au moment où les communes sont sollicitées par les activités touristiques estivales, l'organisation de nombreuses manifestations liées aux Jeux olympiques et paralympiques et le début des congés scolaires annuels qui pèsent sur les effectifs mobilisables", souligne-t-elle encore.