Législatives 2024 : le plan d'Emmanuel Macron pour sortir de la crise en cas de défaite

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Jacques Serais / Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à

À l'approche du premier tour des élections législatives anticipées, les alliances sont plus que jamais en discussions, à droite comme à gauche. Mais Emmanuel Macron n'a pas dit son dernier mot. Si la majorité présidentielle semble en mauvaise posture, le chef de l'État compte bien sur les alliances post élections pour préserver le poids de Renaissance à l'Assemblée.

Emmanuel Macron est convaincu qu’il ne perdra pas la main, et ce, même en cas de défaite aux élections législatives. Car le président ne compte pas laisser si facilement la place à Jordan Bardella en cas de victoire du Rassemblement national ou à Jean-Luc Mélenchon en cas de victoire de la gauche

 

"Logique de construction"

Et pour cause, le jeu des alliances restera ouvert même après l'élection. Dans sa logique de rassembler les élus de gauche et de droite qui ne font pas d’alliance ni avec les Insoumis ni avec le RN, Emmanuel Macron ne fixe pas de limite de temps à construire de nouvelles alliances. 

"Je souhaite que nous puissions le faire dans cette logique de construction avant et après l’élection", précisait-il durant sa conférence de presse, tenue ce mercredi . "Nous sommes prêts à intégrer des propositions (…) soit en matière d’ordre républicain, de justice sociale, d’écologie", a-t-il poursuivi, ouvrant ainsi une porte à droite comme à gauche pour attirer les élus de tous les bords. 

Mettre les LR devant leurs responsabilités ?

Cette précision temporelle a son importance. L’entourage du chef de l’État y voit là une éventuelle solution en cas de défaite aux législatives. Si le Rassemblement national ne devait avoir qu’une majorité relative par exemple, le président pourrait ainsi ne pas avoir à nommer Jordan Bardella.

Il suffirait de mettre Les Républicains qui ne sont pas sur la ligne d’Éric Ciotti devant leur responsabilité en leur proposant une alliance post élections. Reste que cette démarche interroge au sein même du camp présidentiel : "Cela pourrait créer de la frustration chez les électeurs du RN", concède un cadre de Renaissance.