Ancien ministre de la Santé d'Emmanuel Macron, Aurélien Rousseau, a annoncé vendredi qu'il représenterait la coalition de gauche "Nouveau Front populaire" lors des élections législatives dans la septième circonscription des Yvelines, au nom de la lutte contre le Rassemblement national.
Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé d'Emmanuel Macron , a annoncé vendredi qu'il représenterait la coalition de gauche "Nouveau Front populaire" lors des élections législatives dans la septième circonscription des Yvelines, au nom de la lutte contre le Rassemblement national. "Le RN ne doit pas accéder au pouvoir. Aux côtés de Raphaël Glucksmann, fort de mes valeurs, républicaines, universalistes, pour le progrès et l’émancipation, je m’engage dans la dynamique de rassemblement de la gauche Front populaire, seule capable de faire barrage à l’extrême droite", a écrit sur X Aurélien Rousseau.
>> LIRE AUSSI - Législatives 2024 : avec la mise à l'écart d'Eric Ciotti, les ambitions de Laurent Wauquiez chez LR
"C'est quelqu'un qui a eu du courage"
Aurélien Rousseau avait quitté le gouvernement en décembre après le vote de la loi immigration. Il avait auparavant été le directeur de cabinet de la Première ministre Elisabeth Borne, notamment durant la très contestée réforme des retraites. "C'est quelqu'un qui a eu du courage, qui est parti sur une ligne rouge. Le symbole est fort. On va être à la fois le front populaire et le front républicain", a commenté un proche de Raphaël Glucksmann. "Ça montre toute sa cohérence", a ironisé Emmanuel Macron après l'annonce de ce ralliement, en marge du G7 à Bari (Italie).
Aurélien Rousseau, énarque qui s'apprête à fêter ses 48 ans, avait autrefois été encarté au PCF, avant de participer à la campagne victorieuse du socialiste Bertrand Delanoë en 2001, dont il était ensuite devenu le directeur de cabinet adjoint. Aurélien Rousseau avait occupé cette même fonction lors d'un premier passage à Matignon de 2015 à 2017, sous les ordres des socialistes Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. À partir de 2018, il était devenu le directeur de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, nommé par la ministre de la Santé de l'époque, la macroniste Agnès Buzyn, avant de rejoindre Elisabeth Borne à Matignon en juillet 2021.
Lors des législatives, prévues les 30 juin et 7 juillet, il affrontera notamment la députée sortante de la majorité présidentielle et elle-même ancienne ministre, Nadia Hai, qui s'était imposée au deuxième tour (55,78%) en 2022 face à une opposante LFI-Nupes. Cette circonscription s'organise notamment autour de la commune de Conflans-Saint-Honorine, fief électoral de Michel Rocard.
Marine Le Pen a estimé que "l'extrême-gauche attise la violence et le chaos"
Sur le réseau social X, la députée EELV de Paris Sandrine Rousseau, dont le parti est, lui aussi, membre du Nouveau Front populaire, lui a souhaité la "bienvenue". "Le même, le seul, qui a quitté le gouvernement à cause de la Loi immigration", a-t-elle encore rendu hommage. Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a lui souhaité "courage à Nadia Hai qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Conflanais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé". Et "courage aussi à Aurélien Rousseau qui va devoir expliquer pourquoi la réforme des retraites qu’il a méticuleusement négociées doit être supprimée."
Ironisant sur ce ralliement, Marine Le Pen a estimé que "l'extrême-gauche attise la violence et le chaos pour dissimuler son hypocrisie et sa trahison systématique des travailleurs français".