David Rachline, sénateur-maire Front national de Fréjus, était l'invité de la matinale spéciale législatives d'Europe 1. Au micro de Thomas Sotto, il est revenu sur le score du Front national, qui lui permet d'envoyer huit des siens siéger au Palais Bourbon durant la prochaine législature.
Des députés FN "relativement peu nombreux" mais qui "porteront une voix forte". Un total "meilleur que lors de la précédente législature" salue David Rachline. "Au soir du premier tour, on nous avait expliqué que nous aurions un ou deux députés et au final, nous avons huit députés", rappelle-t-il. "Ça va nous permettre de faire un véritable travail d'opposition. Ce n'est pas parce qu'ils seront relativement peu nombreux [les députés FN, NDLR] qu'ils ne porteront pas une voix forte à l'Assemblée nationale".
"Rassembler plus largement". Pour autant, malgré cette progression en terme de sièges à l'Assemblée, le Front national, sur la pente descendante depuis le débat d'entre-deux tours de la présidentielle, n'est pas épargné par les débats en interne. "Nous allons prendre un certain nombre d'initiatives", concède David Rachline. Dans quel but ? "Rassembler plus largement, être plus efficace... Nous n'allons rien éluder, nous souhaitons débattre de notre fonctionnement pour être plus efficace".
"Tout peut être discuté, mais il y a peu de chances que vous nous trouviez demain partisan de l'Union européenne sous sa forme actuelle, y a peu de chance que vous nous trouviez demain partisan de l'immigration massive", a détaillé brièvement David Rachline.
"Le leader, c'est clair, c'est Marine Le Pen". Quant à savoir si cet aggiornamento idéologique sera symbolisé par un changement au niveau des leaders, David Rachline rappelle que "personne ne fait jamais l'unanimité", avant d'assurer que" le leader de l'opposition nationale et républicaine, c'est clair, c'est Marine Le Pen. Nous sommes à ses côtés, autour d'elle". Et quid de Florian Philippot, dont la ligne est contestée depuis plusieurs semaines ? "Il apporte beaucoup à notre mouvement", estime le maire de Fréjus, qui s'est également prononcé en faveur d'un changement de nom du Front national.