Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a laissé entendre mardi qu'il ne serait pas candidat aux élections législatives anticipées organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron. Précisant qu'il réserverait la primauté de sa décision aux habitants de son ancienne circonscription dans l'Eure, où il se rend mardi soir, Bruno Le Maire a fait valoir sur BFMTV/RMC qu'il était "un homme de parole" alors qu'il plaide pour une limitation à trois mandats législatifs.
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Bruno Le Maire n'avait pas été candidat lors des dernières législatives, en 2022
"Quand je dis qu'il faut limiter le nombre de mandats de député à trois, en général, je tiens parole", a poursuivi le ministre. "Ce qui fait que, si le 8 juillet", au lendemain du second tour du scrutin, "je me retrouve sans fonction ministérielle, je n'ai pas de point de chute, je n'ai pas de parachute et je pense que c'est comme ça qu'on doit mener sa vie politique : libre, sans protection particulière." Le ministre de l'Économie, en poste depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron en 2017, n'avait pas été candidat lors des dernières législatives, en 2022.
Sa suppléante dans la première circonscription de l'Eure en 2017, Séverine Gipson, fut battue au second tour par la candidate du Rassemblement national Christine Loir. "Comment est-ce qu'on peut expliquer aux Français qu'ils doivent prendre des risques et soi-même, quand on est responsable politique, se garder son petit parachute dans le dos de hauts fonctionnaires, c'est pathétique. C'est aussi ça qui explique la montée des extrêmes entre pays", a analysé Bruno Le Maire. "Quand on est haut fonctionnaire et qu'on veut faire de la politique, on fait comme je l'ai fait, comme l'a fait d'ailleurs le président de la République, on démissionne de la haute fonction publique", a-t-il conclu.