David Cormand, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, a tendu jeudi la main au mouvement La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, l'invitant à un "rapprochement" dans la perspective des législatives.
À la question "Souhaitez-vous rapprocher de la France insoumise?", David Cormand a répondu sur LCP : "Bien entendu, parce que je veux qu'on ait les moyens législatifs de résister à Emmanuel Macron pendant cinq ans. Il faudrait une majorité ou une minorité suffisamment forte pour empêcher qu'il ait les pleins-pouvoirs à l'Assemblée."
Un accord législatif conclu entre EELV et le PS la semaine dernière. Et le secrétaire national d'EELV de louer "la force politique" de La France insoumise : "Ce sont eux qui sont leaders maintenant", a estimé David Cormand. "Ils sont à 20%, nous on n'a fait que 6,5%", a-t-il souligné, en référence aux scores respectifs de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon (PS), dont la candidature était soutenue par EELV, au premier tour de la présidentielle (19,58% et 6,36%). Le parti écologiste a également conclu un accord législatif avec le Parti socialiste la semaine dernière.
#Legislatives2017 : les appels du pied d'@EELV à la #FranceInsoumise
— LCP (@LCP) 27 avril 2017
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"On a déjà fait l'erreur". Pour ce qui est des responsables de La France insoumise, "soit ils restent sur leur Aventin et ils seront en partie responsables d'une majorité absolue de Emmanuel Macron à l'Assemblée dans quelques semaines, ou alors ils acceptent de tendre la main à la hauteur de leur score et du nôtre pour résister à l'Assemblée nationale", a dit David Cormand.
Il a regretté que pour ce rapprochement, "ce n'est pas le chemin que cela prend". "Et les mêmes causes produiront les mêmes effets. On a déjà fait l'erreur à la présidentielle de ne pas réussir à se réunir. Est-ce qu'on va reproduire la même erreur aux législatives ?", s'est-il inquiété.
Les regrets de Yannick Jadot. "La France insoumise c'est 'soumets-toi et marche derrière-nous', il n'y a pas de négociations, il n'y a rien qui construit du compromis entre nous", a regretté pour sa part l'ex candidat Yannick Jadot, interrogé jeudi sur France Inter.
"Je n'hésiterai pas une seule seconde à voter E. Macron le 7 mai car je refuse le projet raciste de Marine Le Pen." pic.twitter.com/MLfK0q2cug
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