Législatives : face à une levée de boucliers des cadres LR, Éric Ciotti fait fermer le siège du parti

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avec AFP / Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP , modifié à

Au lendemain de l'annonce d'une alliance avec Jordan Bardella, Éric Ciotti, président des Républicains, fait fermer le siège des Républicains. Convié au bureau politique convoqué par Annie Genevard ce mercredi à 15 heures, il avait précédemment contesté sa tenue et a de fait décliné l'invitation.

En pleine débâcle, le président des Républicains, Éric Ciotti , a annoncé fermer le siège de son parti, selon les informations d'Europe 1, confirmant celles du journal Le Parisien . Sur X, le principal intéressé justifie cette décision en raison des "menaces reçues et des désordres d'hier". "Je dois garantir la sécurité du personnel", ajoute-t-il. 

Un bureau politique qui n'a "aucune valeur juridique"

Pour rappel, Éric Ciotti a déclenché un tollé à droite mardi en annonçant sa volonté d'alliance avec le Rassemblement national en vue des élections législatives. Plusieurs ténors du parti ont publiquement appelé à sa démission et à son exclusion des Républicains. La situation est assez cocasse puisque tous les collaborateurs se sont retrouvés dehors, certains avec quelques affaires sous le bras. C'est le cas de Titouan, responsable de la communication chez LR. "Éric Ciotti est seul, les élus ne le soutiennent pas, la majorité des militants non plus. Il est persuadé du contraire, grand bien lui fasse, mais il faut qu'il prenne ses responsabilités et qu'il démissionne de la présidence d'une famille politique qu'il ne représente plus. Il peut tenir autant qu'il veut, la vérité c'est que sa décision personnelle ne nous engagera pas collectivement à long terme. 

Éric Ciotti ne sera d'ailleurs pas présent mercredi après-midi au bureau politique de son parti. Il conteste notamment la validité de la réunion de ce bureau, convoqué par sa numéro 2 Annie Genevard tard mardi, "en violation flagrante de nos statuts", a-t-il écrit dans un communiqué. Le député des Alpes-Maritimes argue notamment que l'instance ne peut se réunir que sur demande du "président du mouvement", "ou à l'initiative d'un quart des membres du Conseil national, sur un ordre du jour déterminé, dans les conditions fixées par le règlement intérieur". Selon lui, le bureau politique convoqué mercredi à 15h "n'a aucune valeur juridique".