"Vous n’avez qu’un devoir et une responsabilité : aller partout pour convaincre et mobiliser" a expliqué Emmanuel Macron ce mardi face aux candidats de la majorité pour les élections législatives réunis pour une journée de formation à Aubervilliers. "Il n’y a aucun territoire perdu, aucun gagné", a-t-il insisté. Dans l’attente de la nomination de son Premier ministre, c’est donc le président qui se pose lui-même en chef de la majorité. D’autant qu’il se murmure qu’il aurait validé personnellement les investitures, circonscription par circonscription.
"S’intéresser à sa future majorité, c’est normal"
Un fantasme, expliquent les membres de sa garde rapprochée comme le patron de La République en Marche, qui deviendra bientôt Renaissance, Stanislas Guerini : "J’entends parfois qu’il aurait validé chaque ligne d’investiture… Je pense qu’il ne faut pas vivre avec ces fantasmes-là", a-t-il prévenu. "En revanche, que le président de la République puisse s’intéresser à sa future majorité, pardon, mais je crois que je vous ferai de la langue de bois si je ne vous disais pas que c’est normal. C’est celle qui va lui permettre, avec son gouvernement et son Premier ministre ou sa Première ministre, d’avancer et d’agir."
Emmanuel Macron s’est aussi présenté comme le seul à porter un projet de clarté face à l’extrême droite, synonyme à ses yeux "d’exclusion", et à l’extrême gauche, incarnant selon lui, le "communautarisme". Le chef de l’État a, par ailleurs, fustigé le "troisième tour" que Jean-Luc Mélenchon cherche à instaurer. "Ça n'existe pas", a-t-il affirmé.