Législatives : hostile à l'accord signé à gauche, l'ex-maire socialiste de Villeurbanne replonge dans la bataille

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Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon) / Crédit photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP , modifié à
En quelques jours, la gauche est parvenue à un accord en vue des élections législatives. Mais chez les socialistes, certains n'acceptent pas de voir leur parti s'allier à La France insoumise et ses outrances. C'est le cas de Jean-Paul Bret, ancien maire de Villeurbanne, qui a décidé de se présenter contre le député sortant issu de LFI.

À 77 ans, Jean-Paul Bret était pourtant retiré de la vie politique depuis quatre ans, après trois mandats et 19 ans à la tête de Villeurbanne. Mais cet accord signé à gauche, en vue des législatives anticipées, qui fait la part belle à La France insoumise, ne passe pas auprès de l'ancien édile socialiste. 

"Je crois que beaucoup d'électeurs socialistes et de ceux qui ont voté Glucksmann aux Européennes ne se reconnaissent pas dans une candidature de la France Insoumise. Donc ce n'est pas une bonne candidature pour faire barrage au Rassemblement National. D'ailleurs, les élections précédentes l'avaient montré : quand les candidats LFI sont face à ceux du RN, ils ne sont jamais les mieux placés", estime Jean-Paul Bret. 

"Ce n'est pas possible de s'allier avec des gens comme ceux de LFI"

L'ancien maire a donc décidé de replonger. Également parce que l'attitude, depuis deux ans, du député LFI sortant Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon, ne lui plaît pas. "On est dans une culture clanique de LFI. Et puis son comportement est celui d'un clone "mélenchonesque", un alignement sur la pensée et sur l'attitude vociférante de LFI et de Mélenchon en particulier", regrette l'ex-édile. 

Ce retour est plébiscité par certains électeurs de gauche, comme Claudine. "Je comprends tout à fait ce retour. Il a raison. Ce n'est pas possible de s'allier avec des gens comme ceux de LFI. Ils n'ont pas du tout les mêmes convictions que nous, socialistes. Et de s'être mis avec eux, non, décidément ça ne passe pas !", peste-t-elle. Le dissident Jean-Paul Bret pourrait bien être le caillou dans la chaussure du nouveau Front populaire à Villeurbanne.