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Gauthier Delomez , modifié à
Invité d'"Europe Matin" mardi, le maire LR de Meaux et ancien ministre Jean-François Copé a évoqué sa position sur la stratégie que les Républicains doivent adopter pour les élections législatives. Il souhaite un parti qui joue les "contre-pouvoirs" à Emmanuel Macron, tout en lui apportant de la "valeur ajoutée" sur les sujets régaliens.
INTERVIEW

Entre volontés de coopération et d'opposition avec la majorité présidentielle, les Républicains sont tiraillés au lendemain de la réélection d'Emmanuel Macron. Quelle stratégie doivent-ils adopter en vue des élections législatives ? Sur Europe 1 mardi, le maire LR de Meaux et ancien ministre Jean-François Copé a expliqué sa position, alors qu'une réunion stratégique du parti doit se tenir dans la matinée. Pour lui, le parti doit jouer son rôle de contre-pouvoir au président sortant, tout en lui apportant de la "valeur ajoutée" sur les sujets régaliens.

"On peut être nuancé. Il est hors de question de fusionner avec LREM. D'ailleurs, cela n'a aucun sens. Il y a des gens qui viennent du PS à En Marche, donc il n'est pas question de ça", a affirmé l'ancien président de l'UMP au micro de Sonia Mabrouk. "Ce qui me parait essentiel, durant les deux ou trois premières années du quinquennat, c'est de montrer aux Français qu'on est capable d'apporter quelque chose d'utile", a poursuivi Jean-François Copé.

"Être des opposants grognons, ce n'est pas positif"

Pour l'ancien député de Seine-et-Marne, "être simplement des opposants grognons, une nouvelle fois pendant cinq ans, ça veut dire ne pas se montrer de manière positive. C'est ça notre fragilité", a-t-il ajouté. L'un des visages des Républicains a estimé que cette stratégie devait se faire "après les législatives, car on pourra se compter. C'est pour cela que j'invite les Françaises et les Français de droite à voter pour les candidats du parti LR. Plus il y en aura, plus ils seront capables d'incarner ce contre-pouvoir".

Jean-François Copé est donc "en désaccord" avec les députés de droite tentés par rejoindre la macronie. "Je pense qu'ils vont plus vite que la musique", a-t-il raillé. "En réalité, il faut y aller groupés, c'est un pari", a préconisé le maire de Meaux.

Copé écarte une envie de rejoindre le gouvernement

L'ancien ministre délégué au Budget sous Jacques Chirac a également regretté que des personnalités de son parti soient tentés par rejoindre l'union des droites voulue par Éric Zemmour. "Je n'ai pas le souvenir qu'au RPR, on disait du bien du maréchal Pétain (...). Ce que propose Monsieur Zemmour, c'est que l'extrême droite et la droite s'unissent. Ce n'est pas l'union des droites. Je suis en désaccord total avec cette idée qui est à l'encontre de tout ce pourquoi nous nous battons", a-t-il avancé sur Europe 1.

Et Jean-François Copé d'écarter toute ambition gouvernementale au micro d'Europe 1 : "J'ai clairement dit que je n'avais aucune intention de revenir au gouvernement. Je suis très heureux d'être maire. (...) Ce n'est pas ça aujourd'hui qui est mon moteur (...) et je suis malheureux d'assister à une situation d'effondrement. Comme ma voix peut être entendue, c'est pour cela que je dis tout cela."