Législatives : «Je n'appellerai jamais à voter pour un candidat LFI ou un candidat RN», prévient Sabrina Agresti-Roubache

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Alors que les listes des candidats aux élections législatives sont désormais closes, la campagne est officiellement lancée. Pour la majorité présidentielle, un dilemme occupe tous les esprits : le cas d'un deuxième tour Rassemblement national face au Nouveau Front populaire. Interrogée par Laurence Ferrari ce lundi, Sabrina Agresti-Roubache est catégorique : elle préfère s'abstenir.

Un casse-tête embarrassant pour la Macronie. Face à des élections législatives anticipées, le jeu des alliances se met en place. Si les gauches ont réussi à s'unir malgré les points de crispation pour former le Nouveau Front Populaire, de l'autre côté certains Républicains, comme le président du parti Éric Ciotti, ont fait défection pour s'allier au Rassemblement national, laissant la majorité présidentielle… au milieu. Alors que plusieurs personnalités appellent à "lutter contre les extrêmes", imaginer un deuxième tour devient pour certains un véritable dilemme.

Colère contre LFI

C'est le cas de Sabrina Agresti-Roubache , députée sortante Renaissance et candidate à sa réélection. Invitée de la Grande interview Europe 1-CNews, la secrétaire d'État en charge de la Citoyenneté et de la Ville est catégorique : "Ce que je sais, c'est qu'il va falloir nous battre tout de suite pour être au second tour. Il faut être au second tour pour avoir une chance de battre les deux extrêmes. Et la réalité, c'est que je n'appellerai jamais à voter pour un candidat LFI ou un candidat RN", déclare-t-elle au micro de Laurence Ferrari.

"Jean-Luc Mélenchon n'est pas un moudjahidine, il n'est pas allé faire la guerre en Palestine. C'est un multimillionnaire de la politique, qui n'a vécu que de la politique et qui va expliquer aux jeunes des quartiers populaires comment il faut faire. Donc je leur dis : 'regardez bien comment il vous manipule et instrumentalise l'islam'. Demain, si la cause palestinienne ne leur rapporte plus de voix dans les urnes, ils passeront à un autre combat et ils lâcheront le combat précédent", développe la secrétaire d'État qui précise "en vouloir" à la France insoumise "au regard de ce qu'ils font".

Vers un gouvernement d'union nationale ?

Pourtant, dans le camp présidentiel, plusieurs scénarios pour le second tour sont envisagés en coulisses. La gauche étant prête à tout pour éviter l’arrivée de Jordan Bardella à Matignon … Cette corde sensible offre à Emmanuel Macron  une possibilité : les mettre devant leurs responsabilités afin qu’ils acceptent de constituer une nouvelle majorité à l’Assemblée et de former un gouvernement d’union nationale.

Dans cette logique, la majorité présidentielle a d’ailleurs décidé de ne pas investir de candidat face à François Hollande (Nouveau Front Populaire) en Corrèze, ni face à Jérôme Guedj (Parti socialiste) dans l’Essonne.