La droite a essuyé un sérieux revers lors du premier tour des élections législatives, dimanche. Selon les résultats définitifs, LR-UDI a réalisé 21,5 % des voix contre 32,3 % pour le mouvement présidentiel, la République en marche (REM) et 13,2 % pour le FN. En 2012, l'UMP (ancien LR) avait obtenu 27,1 % des suffrages lors du premier tour des élections législatives.
"Pire que ce que l'on pensait". "C’est catastrophique", lâche un cadre du parti, "pire que ce que l’on pensait". Car la droite voit vaciller ses bastions. Un symbole : Claude Goasguen, dans le très chic 16e arrondissement de Paris, arrive sept points derrière le candidat En Marche!. Et dans la capitale, un seul candidat LR est bien placé : Pierre-Yves Bournazel, qui n’avait pas d’adversaire en Marche ! et qui a le soutien du Premier ministre.
Dix députés sortants éliminés. Dans les Hauts-de-Seine, la vague Macron a déferlé jusqu’à Neuilly. En Haute Savoie, La République en marche est en tête partout. La droite a également 22 points de retard à la Baule. Et dix députés sortants sont même carrément éliminés dès le premier tour. Un scénario calamiteux pour la droite, qui avait 199 députés jusqu’ici.
Sauver les meubles. L’objectif désormais est de franchir la barre des 100 députés. Cette semaine, l’opposition mettra donc en garde contre le risque d’un parti unique pour essayer de sauver les meubles. "S’il n’y a plus d’opposition à l’assemblée", avertit un dirigeant En Marche, "on pourra faire n’importe quoi".