L’alliance "Ensemble !", soutien du président de la République, qui regroupe En Marche, le MoDem, Horizons et Agir, est acceptée. Pourtant, l'alliance de la gauche désormais appelée la "Nouvelle Union populaire écologique et sociale" (Nupes), qui regroupe La France insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie Les-Verts et le Parti communiste, n'a pas été enregistrée par le ministère de l'Intérieur. Chaque candidat restera donc inscrit dans son parti d'origine et les résultats seront individualisés. Une véritable injustice pour Jean-Luc Mélenchon.
Jean-Luc Mélenchon menace de recourir au Conseil d’Etat
"Ils se sont introduits leur propre nuance et pas la nôtre, pourquoi ? De manière à pouvoir, le soir du premier tour, minorer la percée que nous aurons opérée !", a lancé le président de La France insoumise. "Car aucun d’entre nous n’est présent dans toutes les circonscriptions, et donc on aura profité de la circonstance pour vous duper !"
C'est le même problème pour le temps de parole. Si les candidats demandent d’appartenir à la nuance Nupes, les préfectures risquent de les classer dans la case "Divers Gauche" et ils verront ainsi leur temps de parole partagé avec les dissidents.
Gérald Darmanin, candidat aux élections législatives face aux membres de la Nupes, maintient sa position. De son côté, Jean-Luc Mélenchon menace de recourir au Conseil d’État.
"Nupes n'a jamais rien demandé", rétorque Beauvau
Face à la charge du leader de LFI, le ministère de l'Intérieur se défend et précise que "Nupes n'a jamais rien demandé", et que "les candidats [Nupes] sont en réalité investis de manière indépendante par chaque parti". De même, "les partis se sont présentés de manière indépendante pour l'aide publique et la campagne audiovisuelle".
Quant à une éventuelle comparaison entre "Ensemble!" et la Nupes, le ministère rétorque que ce premier à "une existence légale, un bureau, etc.", ce qui "n'est pas le cas de la Nupes qui ne s'est pas constituée en association de financement électoral".