Le PS, en difficulté après la présidentielle, souhaite obtenir "le maximum" de députés à l'Assemblée pour faire "contrepoids" à un gouvernement "marqué" à droite et défendre "les valeurs de justice sociale", ont expliqué lundi ses dirigeants.
Cambadélis appelle les électeurs à envoyer "un maximum" de députés socialistes à l'Assemblée. Sur France Inter, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a appelé les électeurs à envoyer "le maximum de députés", pour que "les valeurs de justice sociale soient représentées et défendues" à l'Assemblée nationale.
Au gouvernement, "dans des fonctions régaliennes, on a mis des gens de gauche. Mais, dans les fonctions économiques et sociales, on a mis des gens de droite. Ca veut dire que la politique économique et sociale de ce gouvernement est quand même marquée", a pour sa part déclaré Julien Dray sur RTL.
#RTLMatin - @juliendray au micro d'@EliMartichoux : "Ne pas mettre le poing et la rose, c'est dire qu'on est gêné par son appartenance" pic.twitter.com/uP2Mo2mUJZ
— RTL France (@RTLFrance) 22 mai 2017
"Il faut un dialogue à l'intérieur de l'Assemblée." "Il faut un contrepoids". "Il faut qu'il y ait des députés socialistes forts dans l'Assemblée nationale car il faut qu'il y ait un dialogue à l'intérieur de l'Assemblée", a poursuivi le conseiller régional d'Ile-de-France, proche de François Hollande.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, "sur les questions régaliennes nous allons partager évidemment l'action du président de la République et de son gouvernement parce qu'ils s'inscrivent dans la continuité de ce que nous avons fait". Mais "sur les questions économiques et sociales, on ne peut pas partager à cette étape ce qui est dit et proposé", a-t-il dit, citant "la remise en cause de la pénibilité, la suppression de 125.000 fonctionnaires, la question du code du travail".
Cambadélis pas fermé à la discussion sur le code du travail. Julien Dray a également cité le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, "un homme qui a mis en place la politique de Nicolas Sarkozy de 2009 à 2012", "totalement inspiré" selon lui "par ce qu'on appelle l'institut Montaigne", organisme de réflexion réputé libéral.
Sur le projet de réforme du droit du travail par ordonnances, Jean-Christophe Cambadélis n'est pas "fermé à la discussion. Je suis pour des évolutions, une modernisation. Mais attention de vouloir, comme le dit CGT, la CFDT, FO, l'Unsa, passer en force".
"Une forme politique un peu dangereuse". "Après avoir voulu à l'Assemblée nationale réduire les formations politiques qui pourraient contester le pouvoir en place, on veut réduire aussi les organisations syndicales. Je trouve que là, on avance vers une forme politique qui est un peu dangereuse pour notre pays", a attaqué Jean-Christophe Cambadélis.
Parmi les candidats socialistes, Jean-Christophe Cambadélis a critiqué "une petite quinzaine de candidats qui s'affichent avec la formule majorité présidentielle, ce qui n'est pas la position du Parti socialiste, et dedans deux personnalités qui n'ont pas l'investiture du PS, Manuel Valls et Malek Boutih".