La moitié des candidats aux législatives soutenus par Emmanuel Macron qui devront être issus de "la société civile" pourront aussi être des élus, maires, conseillers départementaux ou régionaux, a expliqué lundi le "monsieur Investitures" d'En Marche !, Jean-Paul Delevoye. Alors que la société civile, dans sa définition habituelle, vise les gens hors de la sphère étatique et politique, Jean-Paul Delevoye a expliqué sur franceinfo qu'elle concernait, pour le mouvement, les personnes dont c'est "la première élection législative".
La parité respectée. "Ça peut être aussi des maires, des conseillers généraux, des conseillers régionaux", a-t-il dit à propos de ces candidats, jugeant que "société civile" ne signifie pas "qui n'ont aucun engagement". L'annonce des investitures, qui devait initialement avoir lieu en grande partie entre les deux tours, devrait être faite d'ici mercredi. "Nous sommes en train de la finaliser, elle est quasiment arrêtée, on a plus de 80-85% de circonscriptions qui sont validées", a souligné Jean-Paul Delevoye lundi. "Nous avions des objectifs fixés dès le départ, 50% de parité (homme-femme), nous allons parfaitement respecter cela", a-t-il affirmé.
Une double appartenance politique. En Marche ! permet par ailleurs la double appartenance politique à ses adhérents et militants, mais demande impérativement aux futurs députés qui voudront gouverner avec Emmanuel Macron le rattachement sous sa bannière. Jean-Paul Delevoye a écarté lundi matin toute possibilité de double étiquette avec un autre parti politique pour les candidats investis aux législatives : "Notre position n'a pas varié : si vous souhaitez soutenir le projet présidentiel, vous vous inscrivez au mouvement En Marche !, sur le site En Marche !, vous allez à la préfecture sous l'étiquette En Marche !", a insisté Jean-Paul Delevoye lundi.
Concrètement, chaque postulant à la députation retenu par En Marche ! devra se rendre en préfecture entre le 15 et le 19 mai et effectuer sa déclaration de rattachement au parti, qui devrait être rebaptisé à partir de ces élections "La République en marche". Mais, si le rattachement administratif sera incontournable, pour le reste, "il ne sera pas fait de contrôle policier sur la double appartenance", indique un conseiller d'Emmanuel Macron. Rien n'empêche donc les élus de conserver leur carte d'adhérent au Parti socialiste ou chez Les Républicains par exemple.