Ségolène Royal a annoncé dimanche qu’elle ne serait pas candidate aux législatives en juin prochain. Pour la ministre de l’Environnement, qui avait été battue en 2012 à La Rochelle par Olivier Falorni, c’est une page importante de sa vie politique qui se tourne.
Un long parcours politique. Ségolène Royal n’est pas n’importe quelle ministre. En 2007, même si elle perd l'élection présidentielle contre Nicolas Sarkozy, 17 millions d’électeurs avaient voté pour elle. Elle a été quatre fois ministre, sous François Hollande, mais aussi sous Lionel Jospin et sous François Mitterrand. Sa notoriété et sa surface médiatique font d’elle un poids lourd de la vie politique française sauf que la vie politique, Ségolène Royal en est aujourd’hui lassée.
Un poste de taille à l'ONU. Son ambition est désormais à l’international. Ségolène Royal vise la direction du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’une des plus grosses agences de l’ONU. Pour l’obtenir, il est impératif d’avoir le soutien de la France, hors le remplacement d’Hélène Clarke, l’actuelle patronne du PNUD, n’aura lieu qu’après l’élection présidentielle. Quoi qu’il arrive, François Hollande ne sera plus au pouvoir.
Un soutien de dernière minute ? Si François Fillon ou Marine Le Pen l’emporte, il y a peu de chances que Ségolène Royal décroche ce poste tant convoité. C’est l’une des raisons pour lesquelles la ministre observe la campagne avec une prudence de Sioux ; elle dit du bien de Benoît Hamon, mais aussi d’Emmanuel Macron. "Elle a toujours eu le sens du placement", conclut un socialiste qui la connait bien.