La femme de chambre et syndicaliste Rachel Kéké, figure de la lutte des grévistes de l'Ibis Batignolles, l'a emporté dimanche au second tour des législatives avec 50,3% des voix face à la candidate Ensemble!, l'ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu.
La femme de chambre et syndicaliste Rachel Kéké, figure de la lutte des grévistes de l'Ibis Batignolles, l'a emporté dimanche au second tour des législatives avec 50,3% des voix face à la candidate Ensemble!, l'ancienne ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Investie par la Nupes, Rachel Kéké, militante CGT, devient la première femme de chambre à accéder à la fonction de députée en France. La nouvelle députée entend porter la voix des travailleurs "invisibles" à l'Assemblée.
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Cette militante CGT s'est fait connaître lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles à Paris, entre 2019 et 2021, lorsqu'elle s'est mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de ménage face au "mépris" de la direction. "C'est un métier qui détruit le corps. Il y a des syndromes du canal carpien, des tendinites, des maux de dos...", expliquait-elle à l'AFP pendant la campagne, se souvenant encore de cette sensation, "comme si on (lui) avait donné des coups partout", après son premier jour en tant que femme de ménage, en 2003.
Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d'Abobo, au nord d'Abidjan, d'une mère vendeuse de vêtements et d'un père conducteur d'autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.