Les candidats investis sous l'étiquette "majorité présidentielle", si Emmanuel Macron accède à l'Elysée, n'auront pas forcément à quitter leur parti d'origine, a expliqué le candidat d'En Marche! vendredi. Il revient sur ce qui était jusque-là une exigence, notamment pour les socialistes.
Interrogé vendredi matin sur RTL sur le fait de savoir si les socialistes qui souhaiteraient soutenir une future majorité Macron devraient "quitter le PS et déchirer leur carte", Emmanuel Macron a répondu par la négative. "Je ne demande à personne de déchirer sa carte, parce qu'à titre personnel, les gens peuvent toujours garder des engagements", a-t-il dit. En revanche, il a maintenu l'exigence principale : "Ils devront s'inscrire aux législatives sous la majorité présidentielle."
Le cas Valls. Emmanuel Macron a évoqué une "nuance", quand sa position précédente, exprimée encore mardi, était qu'il fallait que les candidats socialistes aux législatives soutenant son mouvement En Marche! soient prêts à "quitter le PS". Dans le cas de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, député PS sortant de l'Essonne, "s'il se présente sous l'étiquette du PS, il aura face à lui un candidat de la majorité présidentielle".
Temporisation sur le prélèvement à la source
L'ancien ministre de l'Economie, qui avait déjà dit en mars qu'il voulait "expérimenter" le prélèvement à la source avant de le "généraliser", a confirmé sur RTL qu'il n'entrerait pas en vigueur au 1er janvier 2018, comme prévu pour cette mesure votée pendant le quinquennat. "Je veux être sûr de la charge que ça représente pour les chefs d'entreprises", a justifié Emmanuel Macron. Deuxièmement, "il faut aussi comprendre l'impact que ça aura pour nos concitoyens, psychologiquement: parce que vous allez recevoir votre feuille de paie où votre salaire optiquement il aura baissé".