Marine Le Pen, finaliste à la présidentielle avec le RN, sera bien candidate à sa succession aux législatives dans le Pas-de-Calais, a confirmé jeudi à Fréjus le président du parti, Jordan Bardella, précisant qu'il ne briguerait pas lui-même de mandat de député.
"L'objectif est clair, envoyer le maximum de députés patriotes à l'Assemblée", a-t-il annoncé, sans toutefois donner d'objectif chiffré, à l'occasion de la présentation des députés du parti d'extrême droite investis dans le département du Var, où Marine Le Pen est arrivée en tête avec 55% des voix au second tour de la présidentielle.
Un grand meeting prévu le 4 juin
"On part de six députés, nous avons une marge de progression importante", a-t-il souligné depuis la terrasse d'une piscine municipale à Fréjus, ville du maire RN David Rachline, rappelant qu'au second tour de la présidentielle, le Rassemblement national a dépassé les 40% de suffrages dans 339 circonscriptions et est arrivé en tête dans 30 départements.
Si le parti sera présent au premier tour dans les 577 circonscriptions, avec "des candidats issus du RN ou soutenus par le RN", Jordan Bardella a assuré que des alliances seraient possibles ensuite : "Au second tour, nous sommes parfaitement disposés à apporter notre soutien au candidat patriote qui défendrait le plus possible les convictions qui sont les nôtres", y compris des candidats Reconquête!, "s'il pouvait y en avoir".
"Nous ambitionnons et souhaitons la constitution d'un groupe puissant à l'Assemblée nationale", a-t-il poursuivi, en annonçant la tenue d'un grand meeting "de mobilisation" le 4 juin, dans un lieu encore indéfini.
Bardella qualifie Macron de "dirigeant autoritaire"
Pour le président du Rassemblement national, la question sera de savoir "si la France à l'issue de cette élection sera encore une démocratie ou non". "Si Emmanuel Macron devait avoir 450 députés à l'Assemblée nationale, alors je crois que ça serait cataclysmique pour la démocratie", a-t-il estimé, évoquant même une potentielle reprise du mouvement des gilets jaunes.
Si Emmanuel Macron devait avoir "les pleins pouvoirs", "on s'éloignerait de l'idée d'une démocratie mature, il ne faudra pas ensuite venir porter des critiques sur des régimes où la démocratie est peut-être moins développée, je pense à la Russie par exemple", a ajouté M. Bardella, qualifiant Emmanuel Macron de "dirigeant autoritaire" qui a "confisqué une grande partie des libertés au peuple français".