C’est une pluie d’inconnus qui engendre bien des frustrations. Pour la bataille des législatives, Marine Le Pen a choisi de faire confiance à ses proches. Exit, donc, les militants de terrain. Dans les bonnes circonscriptions, priorité est donnée aux cadres frontistes.
Promotion du premier cercle. Le responsable des fédérations, Jean-Lin Lacapelle, débarque dans les Bouches du Rhône alors qu’il est... élu à la région Ile-de-France. Le conseiller international de Marine Le Pen, Ludovic De Danne, arrive aussi dans le Nord, dans la 20e circonscription du Nord (Saint-Amand-les-Eaux) où Marine Le Pen a obtenu dès le premier tour 37,59% des voix, rappelle le JDD. Tout comme celui chargé des questions culturelles, Sébastien Chenu, parachuté dans la 19e circonscription du Nord, où Marine Le Pen a fait 58,33% des voix au second tour. Circonscriptions gagnables, donc.
Objectif 15 députés. Dans le Pas-de-Calais et l’Aisne, les deux départements où elle est arrivée en tête dimanche dernier, parachutage à Soissons de Jean Messiha, énarque et auteur du projet présidentiel, et de Philippe Olivier, le beau-frère et conseiller de Marine Le Pen, à Calais. Quant au directeur de campagne de ces législatives, Nicolas Bay, il est prié d'abandonner Rouen et la Seine-Maritime pour rejoindre dans l'Eure, une circonscription plus favorable.
Marine Le Pen joue, ici, son avenir politique. Elle se moque des "qu’en dira-t-on" et de tous ces parachutages. Elle n’a qu’un seul objectif : obtenir au moins une quinzaine de sièges, et donc un groupe FN à l’Assemblée. Autrement, elle sortira considérablement affaiblie de cette année électorale.