Le plaidoyer de Gabriel Attal. Mercredi, le Premier ministre s'est prononcé en faveur d'une "Assemblée plurielle", une coalition qui irait de gauche à droite, mais sans inclure La France insoumise. Une proposition jugée cynique par une partie du Nouveau Front populaire.
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"Une annonce qui n'a aucun sens et aucun fondement"
L'objectif est bien d'empêcher le Rassemblement national d'obtenir une majorité absolue le 7 juillet. Mais les socialistes, communistes, écologistes et insoumis refusent catégoriquement cette offre de coalition nationale. Le Nouveau Front populaire dénonce même le cynisme de Gabriel Attal, qui chercherait davantage à fracturer la gauche qu'à faire barrage au Rassemblement national. "Tout ça pour garder son poste", selon Pierre Jouvet, député européen.
"C'est une annonce qui est totalement prématurée et qui, je vais vous le dire de manière très claire, n'a aucun sens et aucun fondement. C'est une simple volonté de sa part, j'ai l'impression, de sauver un siège et de sauver un poste", analyse-t-il.
Marine Tondelier prête à gouverner
Derrière ces postures d'opposants politiques, l'idée d'entrer au gouvernement séduit une partie des cadres de gauche. Marine Tonnelier, la cheffe des écologistes, s'est dit prête à gouverner, mais uniquement avec un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. "Les macronistes doivent comprendre qu'ils ont perdu. C'est à nous d'imposer nos convictions", assène un socialiste. Seul problème, La France insoumise et le Rassemblement national pourront certainement faire chuter cette coalition avec une simple motion de censure.