En jean et veste bleu, Marine Le Pen remonte enfin sur scène à la veille du premier tour. Pendant cette campagne des législatives, la présidente du FN n'a réalisé aucun déplacement en dehors de sa région et accordé très peu d'interview. Jeudi, elle tenait à Calais son unique meeting. "Emmanuel Macron nous a dit qu'il serait une synthèse de la gauche et de la droite. Il est, en réalité, le pire de la droite et le pire de la gauche !", a-t-elle lancé.
Une campagne semée d’embûches. Dans sa loge, la candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais reconnaît qu'elle attend avec impatience la fin de la campagne. En un mois elle a dû supporter l'abandon de sa nièce, le divorce avec Nicolas Dupont-Aignan, la guerre interne autour de Florian Philippot et la bataille sur la sortie de l'Euro. Celle qui voulait construire la première force d'opposition au nouveau gouvernement, envisage désormais de ne pas avoir de groupe à l'Assemblée, autrement dit moins de 15 députés FN élus.
La faute du système. "Si en ayant rassemblé plus d'un Français sur trois à la présidentielle nous n'aurions pas de groupe parlementaire par le jeu d'un système inique, en réalité ce ne serait pas le problème du FN, mais celui de la démocratie !", a-t-elle déclaré jeudi. En clair, Marine Le Pen rejette la faute d'une éventuelle défaite sur le système, anticipant les critiques comme si elle sentait déjà le vent tourner.
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