S'il y a bien une entreprise qui a focalisé l'attention pendant cette campagne présidentielle, c'est l'usine Whirlpool où les deux candidats se sont affrontés à distance durant l'entre-deux-tours la semaine dernière. Après douze jours de grève un plan social a été signé vendredi par les syndicats, prévoyant 80.000 euros d'indemnités de licenciement par salarié.
"Forcément il y a eu une instrumentalisation". Les visites des deux candidats sur le parking de l'usine ont accéléré la signature de ce plan social. Alors à l'annonce des résultats de la présidentielle, dimanche, et de la victoire d'Emmanuel Macron, Ludovic Creuset, le représentant CFE-CGC de l'usine, esquisse un léger sourire. "Ils ont fait leur boulot de candidats à l'élection. Forcément qu'il y a eu une instrumentalisation, mais nous aussi on a pu jouer de ça", souligne-t-il. "Il y a eu une telle médiatisation que forcément il y a eu des pressions sur la direction Whirlpool monde".
"C'est un financier". Le plan social signé, les syndicats vont désormais se concentrer sur ce qu'ils appellent le deuxième round : trouver un repreneur sérieux et sauver un maximum d'emplois. Pour Ludovic Creuset, le passé de banquier d'Emmanuel Macron pourrait faire la différence. "C'est un financier. Et on sait aujourd'hui que l'industrie est gérée par les financiers. Là, malheureusement on aura peut être moins les tenants et aboutissants et c'est pour ça qu'on va avoir besoin du gouvernement pour pouvoir se faire entendre", précise-t-il.
Le piquet de grève levé. Les salariés ont levé le piquet de grève, ils vont reprendre le travail mardi, en espérant ne pas tomber dans l'oubli après cette élection présidentielle.