Les cinq temps forts de la matinale de Nicolas Hulot

Nicolas Hulot écarte pour l'instant la possibilité d'une candidature à la présidentielle.
Nicolas Hulot écarte pour l'instant la possibilité d'une candidature à la présidentielle.
  • Copié
, modifié à
Nicolas Hulot était mercredi l'invité spécial de la matinale d'Europe 1.

Nicolas Hulot, leader écologiste, était mercredi l'invité spécial d'Europe 1 Matin. Pour l'heure, le candidat malheureux à la primaire écologiste de 2011 refuse de trancher sur une possible candidature à la présidentielle. Retour sur les temps forts du direct.

Candidat à la présidentielle ? "La réponse est non". Nicolas Hulot a annoncé qu'il ne serait a priori pas candidat à l'élection présidentielle de 2017. "Aujourd’hui, la réponse est non. Je suis surpris qu’il y ait autant de candidats. Soit ils font preuve d’une confiance extraordinaire, soit ils ont sous-estimé la complexité, la gravité et je dirais même la dangerosité de l’exercice", explique l'ancien animateur. "Cette question m’est posée depuis très peu de temps. Pour éventuellement trancher, il y a un travail monumental à faire. Je le démarre tout juste. Mettre la charrue avant les bœufs serait irresponsable. Ma décision n’est pas définitive", a-t-il nuancé. Nicolas Hulot reconnaît que d’autres candidats peuvent aussi porter les problématiques qui lui sont chères. "Cécile Duflot, elle fera ça peut-être très bien", a-t-il estimé.


Nicolas Hulot a par ailleurs considéré que le quinquennat était nuisible pour la vie politique : "C’est de la folie d’avoir une élection présidentielle tous les cinq ans. C’est aberrant. C’est une forme de schizophrénie. On est à peine sorti d’une élection qu’il y a une autre échéance. Revenons au septennat avec un mandat non renouvelable".

"L’enjeu que je porte est supra-politique". Le leader écologiste est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à refuser le super-ministère dédié à l'écologie que lui a proposé François Hollande en février. "Je considère que l’enjeu que je porte est supra-politique. Si j’étais entré au gouvernement, les gens qui ont confiance en mon engagement l’auraient identifié comme un combat partisan. (...) Je me projette dans l’après. Ce qui m’importe, c’est qu’on ouvre un chemin sur une pratique politique différente", a déclaré Nicolas Hulot qui porte un regard sévère sur la vie politique actuelle : "Le discrédit qu’on jette sur la classe politique est dangereux. Je rencontre des gens de tous bords qui bossent au quotidien, qui ont le souci de l’intérêt général. Ce qui tue, c’est la pratique politique politicienne, qui s’est transformé en show de télé-réalité permanent".


Réponse à Nicolas Sarkozy sur l’agro-écologie. "Il n’a pas besoin d’être méprisant pour être convaincant", a déclaré Nicolas Hulot à propos de l’ex-chef de l’Etat qui avait estimé que l’agro-écologie était une marotte de "bobos". "Il a parlé au sujet de l’agro-écologie d’une pensée des bobos. (...) c’est pathétique que quelqu’un de ce niveau puisse traiter des sujets qui conditionnent tout ce qui a de l’importance à nos yeux d’une manière aussi méprisante." Le leader écologiste a également fustigé le silence de la droite lors de la COP21 : "C’est pathétique. En 2016, la France a accueilli un moment très important, il n’y a pas eu une réflexion positive de ce bord-là. Peut-on se prétendre de la modernité quand on fait abstraction d’un projet aussi essentiel. C’est pour moi pathétique !"


Notre-Dame-des Landes : élargir le référendum. Bien qu'opposé au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Nicolas Hulot estime que la tenue d'un référendum offrirait au gouvernement une "sortie par le haut". Alors que François Hollande a promis un vote avant octobre, le leader écologiste souhaiterait néanmoins que le socle de la consultation soit élargi, rappelant notamment que cet aéroport "du grand Ouest" concerne trois régions, et pas seulement la Loire-Atlantique.


Le scandale des abattoirs donne "la nausée". Alors qu'un nouveau scandale de cruauté envers les animaux touche un abattoir des Pyrénées-Atlantiques, Nicolas Hulot a estimé que "nous, les consommateurs, participons, validons ça"."Le Code civil reconnaît que l’animal est un être sensible, mais ça ne lui donne aucun droit", rappelle-t-il. "On ne s’abaisserait pas à prendre en compte la souffrance animale". Sur sa propre consommation de viande, il avoue : "Je la réduis de jour en jour. Je n’arrive pas à devenir végétarien, mais c’est mon objectif."