L'annonce du Conseil national de réformation a fait du bruit au sein de la classe politique. Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi le lancement d'une "consultation nationale très large" en ligne et sur le terrain pour remettre les Français "au sein des grands choix de la nation". Mais parmi les participants, le scepticisme est de mise.
Avec le Conseil national de la refondation (CNR) , Emmanuel Macron veut offrir un nouvel outil de concertation aux Français. De quoi faire réagir la classe politique et les syndicats. Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a fait référence à une comédie : "C'est comme dans La vérité si je mens, je donne sa chance au produit." La maire de Nantes et présidente de l'association France urbaine, Johanna Rolland, se dit interrogative. "Nous avons fait le choix d'être présents pour contribuer au travail de fond, s'il s'agit bien d'un travail de fond et pas d'une opération de communication."
Le lancement du CNR n'a pas provoqué d'enthousiasme débordant à Marcoussis, en Essonne. De plus, les absences des leaders des partis d'opposition et le boycott du président du Sénat, Gérard Larcher, sont dans tous les esprits.
Emmanuel Macron y a répondu avant l'ouverture de la réunion. "Quand on n'est pas là, il ne faut pas ensuite expliquer que l'on n'a pas été consulté ou que c'est trop vertical, trop ceci, ou trop cela. La formule de bon sens dit que les absents ont toujours tort. Ça vaut pour aujourd'hui aussi."
Une première réunion à huis clos
Le chef de l'État est bien décidé à ce que sa nouvelle méthode ait des débouchés concrets. "La Constitution prévoit pour le président de la République la possibilité de porter des propositions, des textes au référendum", a ajouté Emmanuel Macron . "Si le processus que nous lançons aujourd'hui permet de découler sur cela, nous le ferons."
Mais on en est encore loin. Cette première réunion, qui se déroule à huis clos en extérieur sur un terrain synthétique du Centre national de rugby, va se poursuivre jusqu'au moins 18 heures.