L'ancien numéro deux du Front national Florian Philippot, qui a claqué la porte du parti fin septembre, a affirmé vendredi que les adhésions au parti d'extrême droite étaient "en chute libre". "Les adhésions sont en chute libre, en dégringolade totale. Ils viennent d'ailleurs de lâcher le chiffre de 51.000 adhérents, moi je pensais qu'ils étaient 100.000", a ironisé sur Sud Radio l'ex-proche de la présidente du FN Marine Le Pen.
Le député européen a indiqué que son propre mouvement Les Patriotes, lancé en mai, comptait "6.000 adhérents". Dans un communiqué daté du 13 décembre, le FN faisait état de 51.487 adhérents à jour de cotisation au 19 novembre. Le parti revendique aussi 81.000 adhérents statutaires, c'est-à-dire y compris ceux qui n'ont pas -ou pas encore- renouvelé leur cotisation.
Désaccord sur les chiffres. Marine Le Pen avait, sur France 2 en octobre, fait état de 100.000 adhérents, un chiffre contesté par une députée européenne ayant rejoint Florian Philippot, Sophie Montel. Cette dernière avait tweeté que le FN comptait "40.000 adhérents au dernier pointage". Mercredi soir sur TF1, Marine Le Pen a évoqué le chiffre de 53.000 adhérents.
"Mégret, c'est eux". D'après Florian Philippot, qui défend une sortie de la France de l'Union européenne et a oeuvré à la "dédiabolisation" du FN, "tous les mégrétistes (partisans de l'ancien numéro deux du FN Bruno Mégret, qui avait fait scission en 1998, NDLR) sont aux commandes du FN aujourd'hui. Donc Mégret c'est eux, c'est eux qui sont partis sur une position plus radicale". "Moi, je suis parti sur une position plus ouverte et plus rassembleuse, ce qui est exactement l'inverse de ce qu'avait fait Bruno Mégret", a-t-il souligné.
Florian Philippot s'est justifié à cet égard de s'être rendu samedi sur la tombe de l'ancien président socialiste (1981-1995) François Mitterrand à Jarnac (Charente). Il s'agissait selon lui d'un "hommage républicain", malgré de "profondes divergences". "Nous avons besoin de ce rassemblement", a-t-il ajouté.