Le vainqueur de la primaire de la gauche, Benoît Hamon, a obtenu lundi le soutien du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et jugé que les bases du rassemblement de la gauche étaient posées.
Ouvert aux contributions. À l'issue d'une rencontre avec le chef du gouvernement à Matignon, l'ancien ministre de l'Éducation a expliqué qu'il ne changerait pas de cap ou de programme mais qu'"évidemment je m'enrichirai des contributions des uns et des autres". "Si l'on rassemble la gauche, c'est pour s'enrichir de l'apport des personnalités qui vous rejoignent. Je ne rentre pas dans cette campagne présidentielle avec une contribution qui serait étanche à toute forme de contribution", a-t-il ajouté.
Une grande partie du gouvernement soutenait la candidature de l'ancien Premier ministre Manuel Valls, prédécesseur de Bernard Cazeneuve à Matignon, nettement battu dimanche au deuxième tour de la primaire. La victoire de Benoît Hamon, membre de l'aile gauche du Parti socialiste, pose la question de l'avenir du parti, dont certains élus ont déjà rallié la candidature d'Emmanuel Macron.
"Satisfait et heureux". "Je sors de cet entretien satisfait et heureux de voir que les bases du rassemblement sont posées dans des termes extrêmement clairs", a poursuivi Benoît Hamon, précisant que le Premier ministre n'avait posé "aucune" condition à son soutien. Bernard Cazeneuve a peu après insisté sur la nécessité de rassembler la gauche et les "progressistes" et sur celle de défendre le bilan du quinquennat de François Hollande "dont nous avons toutes les raisons d'être fiers".
Benoît Hamon a quant à lui déclaré que le quinquennat qui s'achève a été "bon sur certains aspects, plus discutable sur d'autres" et répété son opposition à la loi Travail qu'il a promis d'abroger. Bernard Cazeneuve recevra mardi la présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel, ainsi que l'écologiste François de Rugy, qui ont participé à la primaire.