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Hélène Terzian, édité par Rémi Duchemin
Anne Hidalgo a repris dimanche le flambeau olympique, après la clôture des Jeux olympiques de Tokyo. La maire de Paris, probable candidate à la présidentielle, est assurée d’être en poste, à l’Hôtel de ville ou peut-être à l’Elysée, lors de l’événement. Les autres candidats à la magistrature suprême veulent eux aussi surfer sur l’événement.
DÉCRYPTAGE

Le drapeau olympique est officiellement arrivé à Paris lundi. Et ça y est, les yeux sont déjà rivés sur les JO de 2024, qui se joueront dans la capitale dans moins de trois ans. Au-delà de l’enjeu sportif, les Jeux en France représentent un enjeu éminemment politique, alors que se profile l'élection présidentielle dans seulement sept mois. Pour les candidats, déclarés ou probables, les Jeux, c’est aussi une façon d’occuper le devant de la scène.

Hidalgo, personnage central

À commencer par Anne Hidalgo. La maire de Paris n’est pas encore déclarée candidate mais ces derniers jours, c’est bien elle qui s’est imposée comme le personnage politique central de ces JO. Elle l'a encore affirmé hier après avoir brandi le drapeau olympique devant l’Hôtel de Ville. "C’est une immense émotion. Cent ans après, le drapeau est là et flotte à nouveau ici devant l’Hôtel de Ville et sur Paris. Ces Jeux vont nous faire du bien et nous allons être au rendez-vous de notre histoire."

Dans l’entourage d’Anne Hidalgo, on l’assure : "Les JO, c’est son bébé. C’est elle qui s’est battue pour qu’on ait 2024." Il faut rappeler qu'Emmanuel Macron venait à peine d’être élu président de la République lorsque Paris a obtenu les Jeux, en septembre 2017. Alors, souffle un proche, "il faut rendre à César ce qui est à César". 

Les arguments de Macron, Pécresse, Jadot

Emmanuel Macron, lui aussi, veut se placer au centre du jeu. C’est d’ailleurs lui qui a révélé à la presse que la cérémonie d’ouverture des JO à Paris se ferait sur la Seine et non dans un stade, comme le veut la tradition. Le président de la République a aussi tenu à être présent dans le clip enregistré, et diffusé à la cérémonie de clôture de Tokyo, alors qu’il est en vacances au Fort de Brégançon. Un conseiller confie que 2024 sera un "levier" pour l’ambition qu’Emmanuel Macron porte pour le pays.

Du côté des autres candidats, dans le camp de Valérie Pécresse, on met en avant l'atout économique que représentent les JO pour la région Île-de-France qu'elle préside, et pour la France, qu'elle espère présider. Et on se moque au passage d'Anne Hidalgo qui, dit-on, "se raccroche à ces Jeux pour se donner de la stature". Quant à Yannick Jadot, il en profite surtout pour se distinguer de ses rivaux écologistes. "Yannick adore les JO", glisse un proche. "Il ne fait pas partie de ces écolos chafouins qui ont un problème avec les compétitions sportives."