Derrière leur président Lagarde, 600 élus de l'UDI ont signé une tribune de ralliement à Alain Juppé pour la primaire de la droite et du centre. Un ralliement naturel mais qui entretient la figure de rassembleur du maire de Bordeaux.
Alain Juppé continue d'engranger des soutiens. A la veille du premier débat télévisé, le candidat à la primaire de la droite et du centre peut désormais compter sur le soutien de l'UDI. Derrière leur président Jean-Christophe Lagarde, 600 élus ont signé mercredi dans Le Monde une tribune de ralliement au maire de Bordeaux, qui "incarne la force de l'optimisme nécessaire à tout évolution".
Un atout. "Je veux rassembler les familles de droite et du centre...". Voilà ce que disait Alain Juppé en meeting dans sa ville à Bordeaux en novembre 2014, en présence de Nicolas Sarkozy. Pour cela, il s'était fait huer. Deux ans après avoir obtenu le ralliement de l’UDI, c’est évidemment un atout. C’est aussi un soutien naturel puisque 60 à 65% des électeurs centristes, dans les sondages, soutiennent Alain Juppé contre 4 à 5% Nicolas Sarkozy.
Pourquoi cet appel est-il important ? Il faut le rapprocher de celui d’Hervé Mariton, le candidat non qualifié, de la primaire, positionné à la droite des Républicains. Avec Hervé Mariton d’un côté, François Bayrou et l’UDI de l’autre, sans oublier les déçus à gauche de François Hollande, Alain Juppé endosse le costume de celui qui rassemble le plus large. Ça pèse dans une présidentielle donc ça comptera pour la primaire.
Le soutien de l'UDI, quel poids électoral ? Électoralement il faut relativiser car l’UDI, et le centre en général, est en déclin. On est très loin de l’acmé de 2007 quand François Bayrou atteignait près de 19% à la présidentielle. Depuis le centre a fondu. L’UDI, aujourd’hui, est un parti d’élus avec seulement un peu plus de 20.000 adhérents revendiqués. L’UDI est un parti qui n’a pas de candidat qualifié pour une présidentielle et ce n’est pas faire injure à Jean-Christophe Lagarde que de dire qu’il n’est pas identifié comme présidentiable par l’opinion. Mais c’est un soutien pour la geste, pour la dynamique, pour le récit de la campagne, le rassemblement de la famille. En ce sens ça compte. En retour les centristes espèrent renaître en retrouvant un rôle de partenaire à droite, une résurrection qu’Alain Juppé leur a promis s’il l’emporte.