Une conseillère municipale d'Agen dont l'exclusion du Rassemblement national (RN) avait été annoncée en octobre après qu'elle eut repris à son compte les anciens propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz "détail de l'Histoire", a présenté mercredi ses excuses.
"Je vous demande sincèrement pardon", écrit Catherine Lesné dans un communiqué de presse en s'adressant aux personnes qu'elle a "pu blesser". "Je n'ai jamais été négationniste, je considère les camps de concentration comme un événement majeur de l'histoire par l'industrialisation de la mise à mort".
Un message publié sur son compte Facebook. Dans un message sur Facebook en octobre, visible uniquement par les amis de l'élue et publié par le quotidien Sud-Ouest, elle s'en prenait aux immigrés avant d'ajouter : "tout comme 'les chambres à gaz ont été un détail de l'Histoire' car effectivement, la guerre n'a pas été que ça !!!".
"Je l'ai supprimé immédiatement en me rendant compte de mon erreur", explique Catherine Lesné mercredi dans son communiqué, qu'elle conclut en citant un extrait de Si c'est un homme de Primo Levi sur "l'abomination" de la Shoah.
Les élus du conseil municipal d'Agen, réunis lundi, l'avaient sommée de s'excuser.
"Il n'est pas question qu'elle réintègre le Front national". Malgré ses excuses, "il n'est pas question qu'elle réintègre le Front national", a dit Etienne Bousquet-Cassagne, secrétaire départemental adjoint du RN et conseiller régional. L'ancien président du Front national Jean-Marie Le Pen (de 1972 à 2011) avait été exclu du FN en 2015 par sa fille Marine pour avoir assimilé les chambres à gaz à "un détail de l'Histoire de la Seconde guerre mondiale", affirmation qui lui a valu d'être définitivement condamné en mars par la Cour de cassation pour contestation de crime contre l'Humanité.