Le PS, le PCF et le RN affichent pour 2019 des comptes dans le rouge, avec des niveaux de dette élevés, relève la Commission des comptes de campagne, qui les a certifiés, dans son examen annuel publié dimanche au Journal officiel. Parmi la douzaine de partis affichant des recettes supérieures à 1,5 million d'euros, six ont fini l'exercice 2019 en déficit : le Parti socialiste, avec une perte de 4,63 millions d'euros, le PCF (-1,08 million), l'UDI (-1,05 million), Lutte Ouvrière (-479.839 euros), l'UPR (-420.516 euros) et le Rassemblement national (-368.236 euros).
Le RN reste le parti le plus endetté
Le RN de Marine Le Pen apparaît comme le parti le plus endetté, avec une dette de 22,32 millions d'euros, devant Les Républicains (18,93 millions d'euros), le PS (10,82 millions) ou encore le PCF (6,16 millions). La République en Marche affiche quant à elle un bénéfice de 4,73 millions et une dette de 2,46 millions. Sur les 498 comptes déposés pour l'exercice 2019, 439 (soit 88%) ont été certifiés, dont 430 sans réserve, et 59 jugés "non conformes".
Les comptes des grands partis nationaux ont été certifiés sans réserves hormis ceux du PCF et du PS, certifiés avec des réserves et des observations, et ceux du RN, certifiés avec des observations, indique la commission, sans plus de précisions. Dans l'ensemble, elle indique avoir décidé de "transmettre aux parquets compétents des faits concernant 84 formations politiques", contre 85 au titre de l'exercice 2018.
Un travail compliqué avec la crise sanitaire
La crise sanitaire a compliqué la tâche des partis et de la commission : la date limite de dépôt des comptes auprès de cette dernière, initialement fixée au 30 juin 2020, a été repoussée au 11 septembre 2020, et malgré ce report, "de nombreux partis ont soit déposé des comptes incomplets dans un premier temps, soit déposé des comptes quelques jours ou quelques semaines après la date limite", indique la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) en précisant avoir tenu compte de ces aléas.
Ainsi du Parti socialiste et du Parti communiste français, "qui comprennent dans leurs comptes d'ensemble les plus grands nombres d'entités" locales et "n'ont pas été en mesure de déposer à la commission des comptes d'ensemble avec une annexe complète en temps voulu".