"Les déclarations surprenantes de Monsieur Benalla sont accablantes", fustige Brice Hortefeux

© Europe 1
  • Copié
Anaïs Huet , modifié à
Sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a réagi aux propos tenus par Alexandre Benalla sur Mediapart, qui affirme avoir continué à échanger avec Emmanuel Macron après son licenciement.
INTERVIEW

La présidence avait assuré ne plus entretenir aucun contact avec Alexandre Benalla depuis son licenciement cet été, après sa mise en cause pour des violences le 1er mai. Mais dimanche, Alexandre Benalla a affirmé à Mediapartavoir continué à échanger régulièrement avec Emmanuel Macron, via la messagerie Telegram, précisant avoir conservé la preuve de ces discussions sur son téléphone portable. 

"C'est une affaire assez misérable qui pose plus de questions qu'elle n'apporte de réponses", a blâmé Brice Hortefeux, lundi matin au micro d'Europe 1.

"Les réactions de l'Elysée contradictoires et gênées". "Les déclarations surprenantes de Monsieur Benalla sont accablantes. Parallèlement, les réactions de l'Élysée sont successives, contradictoires, ambiguës et gênées", considère l'ancien ministre de l'Intérieur, qui parle de l'affaire Benalla comme d'une "affaire dans l'Etat" plutôt qu'une "affaire d'Etat". "Un Etat que le président Macron voulait tout à la fois impartial et exemplaire. Aujourd'hui, chaque français comprend qu'il n'est ni l'un ni l'autre", dénonce-t-il.

>> Retrouvez l'interview intégrale de Brice Hortefeux :

"Je n'attends rien" des vœux du président. Dans ce contexte où le flou règne, Emmanuel Macron doit-il profiter de ses vœux du 31 décembre pour éclaircir la situation ? "Ce serait naturellement utile", estime Brice Hortefeux. Mais "à titre personnel", l'élu Les Républicains "n'attend rien" de cette allocution présidentielle. "Au moins, je ne serai pas déçu", lâche-t-il. Réprobateur, il ironise : "Il y a un an, pour les vœux, Emmanuel Macron nous avait dit que 2018 serait l'année de la cohésion. Sur ce point au moins il a vu juste : l'année 2018 a été une année de cohésion… contre lui."