La conférence de presse des députés La France insoumise à l'Assemblée nationale s'est faite sur fond d'affaire Quatennens ce mardi, mais aussi et surtout dans l'embarras. Si certain Insoumis soutiennent le député Quatennens, d'autres sont en colère. L'affaire est une nouvelle épine dans le pied des Insoumis qui semblent de plus en plus fragilisés.
Après les affaires Éric Coquerel et Taha Bouhafs , c'est maintenant le cas Adrien Quatennens qui sème le trouble : le député a reconnu avoir giflé sa femme dans le cadre d'un divorce conflictuel et a reçu le soutien appuyé de Jean-Luc Mélenchon pour son "courage". Désormais, l'affaire embarrasse grandement les dirigeants de La France Insoumise, notamment mardi matin dans la salle de conférence de presse de l'Assemblée où la gêne était frappante.
Un très long silence s'est installé lorsque les Insoumis ont dû faire face à une question sur l'affaire Adrien Quatennens. Regards fuyants et têtes baissées : personne n'a osé s'approcher du micro avant que la députée de Paris Danièle Obono ne se dévoue péniblement pour répondre. "Je pense que ce que nous…", a commencé la députée, hésitante. "Ce sur quoi nous voulons insister, c'est le fait que c'est l'expression politique qui a eu ce week-end, notamment d'Adrien Quatennens, et qui a révélé une situation grave", a-t-elle tenté d'expliquer prudemment.
Un parti déchiré et en colère
Derrière elle, certains parlementaires étaient au bord des larmes, la tête dans les mains, car la polémique déchire le parti. Pour les tenants de la ligne féministe, le soutien de Jean-Luc Mélenchon au député du Nord, sans aucun mot pour la victime dans un premier temps, ne passe pas.
Le leader insoumis déçoit une partie de son propre camp et des cadres, comme Clémentine Autain , ont difficilement caché leur irritation : "C'est normal qu'il y ait une colère, qu'il y ait une tension, c'est logique. On a envie que ça cesse. On a envie que ça cesse ces violences." L'autorité jusqu'ici incontestée de Jean-Luc Mélenchon sur ses troupes s'en retrouve ébranlée, et la France Insoumise fragilisée, alors que le parti peine à se trouver un leader naturel pour 2027.