Trois députés RN des Hauts-de-France ont annoncé jeudi à leur tour qu'ils boycottaient le déjeuner à l'Élysée organisé vendredi par le président Emmanuel Macron dans le cadre Grand débat, rejoignant ainsi les parlementaires LR et LFI.
Déserts médicaux et suppression des dessertes TGV. "Il ne nous apparaît pas acceptable d'être cantonnés au rôle de simples figurants, ne disposant d'aucun temps de parole spécifique pour vous présenter les doléances de nos compatriotes", ont justifié les députés Bruno Bilde et Ludovic Pajot (Pas-de-Calais) et Sébastien Chenu (Nord) dans une lettre au chef de l'État qu'ils ont rendue publique. Soulignant la "détresse sociale" des citoyens de leur région, ils interpellent Emmanuel Macron sur les difficultés du bassin minier : "multiplication des déserts médicaux", "fermetures régulières de classes dans nos écoles", "perspective de suppression de dessertes TGV dans nos villes moyennes".
En déplacement à La Réunion, Marine Le Pen, députée RN de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais, ne sera donc pas présente non plus au déjeuner de vendredi. Les trois députés LFI et les sept parlementaires LR des Hauts-de-France avaient déjà annoncé qu'ils boycotteraient ce déjeuner, présenté comme un temps d'"échange" dans le cadre du Grand débat national lancé par le président de la République en réponse au mouvement des "gilets jaunes".
Quelque 150 à 200 invités. De leur côté, les parlementaires communistes ont annoncé jeudi qu'ils se rendraient à l'Élysée "parce qu'il nous paraît nécessaire de porter nos propositions pour la France". "Mais, si aucun de nous ne peut parler, nous ne resterons pas", a prévenu dans un communiqué le député du Nord et secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Quelque 150 à 200 personnes ont été invitées, dont des maires de chefs-lieux de canton, le président de la région Xavier Bertrand (ex-LR), les parlementaires et représentants de l'Association des maires de France et des maires ruraux.
"Moi, j'y vais parce que je pense qu'à chaque fois qu'il y a la possibilité de dialoguer, il ne faut pas manquer de le faire. La seule question qui se pose, c'est un peu comme avec le Grand débat, c'est: 'il va en retenir quoi, le président de la République ?'", a déclaré Xavier Bertrand jeudi sur France Bleu Nord.