Le Parquet national financier (PNF) ne s'intéresse pas seulement à l'activité de Penelope Fillon et de ses enfants à l'Assemblée nationale. L'enquête, qui concerne également les costumes offerts au candidat LR pour l'élection présidentielle, a également été élargie jeudi dernier à des faits d'escroquerie aggravée et de faux et usage de faux. Elle avait été ouverte pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquement aux obligations déclaratives.
Les juges d'instruction veulent déterminer si le couple Fillon a établi des faux documents pour justifier a posteriori les salaires versées à Penelope, selon une information du Monde confirmée à Europe 1. Les juges ont notamment saisi "des feuilles, signées par Penelope Fillon, comportant différents calculs d’heures travaillées", selon Le Monde.
Penelope convoquée le 28 mars. Dans le Canard enchaîné à paraître mercredi, qui évoque également le rôle de François Fillon comme intermédiaire entre un industriel libanais et Vladimir Poutine, il est également affirmé que "les deux époux ont carrément signé une fausse déclaration, certifiant aux fonctionnaires de l’Assemblée que madame ne bossait pas plus d’une trentaine d’heures par mois à la Revue des deux mondes où elle était payée pour 151,67 heures".
Penelope Fillon pourra s'en expliquer devant les juges d'instruction, qui l'ont convoquée le 28 mars en vue de sa mise en examen. Lors de sa convocation, qui avait donné lieu à sa mise en examen le 14 mars, François Fillon avait refusé de répondre aux questions des magistrats, se contentant de lire une déclaration dans laquelle il affirmait son innocence.