Le Parlement européen prévoit de tenir sa séance plénière de juin à Strasbourg, où il n'a plus siégé depuis plus d'un an en raison de la pandémie de coronavirus, sauf en cas de "force majeure", a annoncé mercredi cette institution.
"Le président du Parlement européen David Sassoli a communiqué aux présidents des groupes politiques que, sauf force majeure, le Parlement européen sera de retour à Strasbourg pour sa session plénière de juin", a tweeté le porte-parole du Parlement, Jaume Duch. "Un retour attendu et permis par l'évolution positive de la situation sanitaire", a-t-il ajouté. Il s'agira a priori d'une session en "format hybride", comme c'est le cas à Bruxelles, a précisé le service de presse de cette institution.
"La grande joie" de la maire de Strasbourg
Le retour du Parlement à Strasbourg, son siège officiel établi par les traités, est réclamé depuis des mois par le gouvernement français et les élus locaux. "C'est avec une grande joie et beaucoup de hâte que nous accueillons la nouvelle du retour des sessions parlementaires dans l'hémicycle strasbourgeois", ont réagi la maire Jeanne Barseghian (EELV) et la présidente de l'Eurométropole Pia Imbs (proche des écologistes). "La Ville et l'Eurométropole de Strasbourg tiennent à réaffirmer leur mobilisation totale pour garantir une reprise des sessions parlementaires dans des conditions de sécurité sanitaire optimales", ont-elles ajouté.
"Après plus d'un an de brouillard, l'horizon semble enfin s'éclaircir pour le siège du Parlement européen à Strasbourg. (...). Il est fondamental de faire respecter les traités européens", s'est également félicitée l'eurodéputée Anne Sander, du PPE (droite), originaire de la région.
Le Parlement n'a plus siégé à Strasbourg depuis février 2020
La session du mois prochain se déroulera du 7 au 10 juin. La prochaine, du 17 au 20 mai, se tiendra encore à Bruxelles. Le Parlement européen n'a plus siégé à Strasbourg depuis février 2020 en raison de la pandémie. Ses sessions plénières mensuelles se tiennent en partie par visioconférence et en partie dans son hémicycle bruxellois, dans un format drastiquement réduit pour éviter les contaminations.
En temps normal, les eurodéputés font le trajet jusqu'à Strasbourg une fois par mois pour des plénières de trois jours et demi au cours desquelles ils débattent des textes et les votent. La tenue de ces plénières depuis plus d'un an à Bruxelles a conforté de nombreux eurodéputés qui souhaitent concentrer leur activité exclusivement dans la capitale belge. Ces élus dénoncent le coût financier et écologique de la transhumance mensuelle d'environ 2.500 personnes vers Strasbourg, et votent des résolutions réclamant un siège unique. L'unanimité est requise pour modifier les traités.