Ils ne désarment pas. 61 députés de gauche, allant des écologistes aux socialistes, ont déposé lundi un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi Travail. La bataille de la gauche de la gauche contre le gouvernement n'est donc finalement pas encore terminée.
Un 49.3 de trop ? Leur cible, c’est Manuel Valls. Ces députés, pour certains des anciens ministres du gouvernement, comme Benoit Hamon ou Aurélie Filipetti, ne digèrent pas leur défaite à l’Assemblée. Ils contestent la méthode du Premier ministre, à savoir l’utilisation à plusieurs reprises de l'article 49.3.
Le soutien des aubrystes. Cette fois-ci, ces opposants ont réussi à obtenir les 60 signatures nécessaires au dépôt d’un recours. Les amis de Martine Aubry sont venus prêter main forte, ce qui n’avait pas été le cas pour les motions de censures contre le gouvernement. Mais il est vrai qu’une saisine du Conseil constitutionnel est politiquement moins dangereuse.
Une rentrée sociale tendue. Leur objectif n’est pas tant obtenir l’annulation de la loi Travail par le Conseil constitutionnel que de maintenir la mobilisation syndicale. Si la bataille est perdue au parlement, elle pourrait se poursuivre dans la rue. La décision des Sages sera connue d’ici un mois ; un timing parfait à la veille de la rentrée. Et à Matignon, on se prépare déjà. Les collaborateurs de Manuel Valls reconnaissent que la rentrée sociale s’annonce déjà très tendue.