Cacophonie au sein des Jeunes avec Fillon... Les membres du comité de soutien du candidat se divisent. Après la diffusion d'un premier communiqué en fin de matinée demandant le retrait du candidat de la droite, un second texte "dénonce avec fermeté cette initiative indigne, qui, au-delà d'usurper l'identité du mouvement, (...) est un acte de déloyauté".
"Fillon n'est plus en mesure de remporter la prochaine élection présidentielle". "Incontestablement, François Fillon n'est plus en mesure de remporter la prochaine élection présidentielle : sa crédibilité est atteinte et ses propos sur l'instrumentalisation de la justice ne correspondent pas à ceux d'un Président de la République, garant de nos institutions", écrivaient Les Jeunes avec Fillon dans un premier communiqué qui lui demandaient "de se retirer de la course à l'élection présidentielle afin qu'il puisse défendre son honneur et que les échéances électorales à venir soient celles de l'alternance que nous souhaitons tous".
Des membres démissionnaires. Mais d'après Cédric Rivet-Sow, président des Jeunes avec Fillon, ce communiqué a été réalisé par d'anciens membres du bureau national qui "n'en font plus partie à la suite de leur démission ou exclusion". Le groupe explique se réserver "le droit d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de toute personne usurpant l'identité du mouvement et bureau national des Jeunes avec Fillon".
Je dénonce l'utilisation abusive et illégitime qui est faite des @JeunesFillon par des membres démissionnaires de notre bureau national. pic.twitter.com/51jvY3OyWJ
— Cédric Rivet-Sow (@Cedric_RS) 3 mars 2017
Les démissions se multiplient. Depuis l'annonce de sa prochaine mise en examen lors d'une conférence de presse mercredi, les démissions se multiplient dans son entourage. Dès mercredi, Bruno Le Maire a annoncé le premier qu'il ne soutiendrait plus le candidat des Républicains mercredi. Il a depuis été rejoint par les proches d'Alain Juppé, mais aussi son porte-parole et organisateur de la primaire, Thierry Solère. Au sein de la droite, les voix appelant à son retrait se multiplient. Sur Europe 1, Dominique Bussereau a dénoncé l'"aveuglement invraisemblable" du gagnant de la primaire. De son côté, l'entourage d'Alain Juppé a affirmé que le maire de Bordeaux "ne se défilera pas" si François Fillon "se retire".