Les prochaines élections européennes, qui auront lieu en mai, sont "probablement les plus importantes" depuis leur mise en place en 1979, a estimé jeudi le Commissaire européen Pierre Moscovici.
"Est-ce qu'on continue à être Européen ?". Ces élections "ont un premier enjeu existentiel qui est au fond 'stop ou encore' : est-ce qu'on continue à être Européen, est-ce qu'on est capable, dans un monde où il y a Poutine, Trump, Xi Jiping, de dire que nous avons un modèle particulier d'efficacité économique et de justice sociale, combattue de l'intérieur par les populistes, qui sont pour l'essentiel des responsables d'extrême droite hostiles à la démocratie, ou bien favorables à des démocraties illibérales, c'est-à-dire où l'Etat de droit devient second", a poursuivi Pierre Moscovici.
"Et la question sera : est-ce qu'on continue cette aventure européenne en battant en brèche le nationalisme ou est-ce qu'on cède au nationalisme?", a-t-il ajouté.
Pas candidat. L'ancien ministre de l'Economie sous l'ex-président socialiste français François Hollande a une nouvelle fois décliné les propositions d'une partie des membres du Parti socialiste de prendre la tête de la liste de la formation aux élections européennes. Interrogé sur son éventuelle candidature à ce poste, il a simplement répondu : "Je suis candidat à faire entendre pendant cette campagne une certaine idée de la gauche et de l'Europe".