Emmanuel Macron a officialisé sa candidature à l'élection présidentielle mercredi. Une décision "irrévocable", même si François Hollande est candidat, a prévenu celui qui avait lancé sa campagne dès le début de l'été. Avec plus de 3.500 adhérents revendiqués à son mouvement En Marche !, les Bouches-du-Rhône se placent comme l’un des départements les plus mobilisés derrière Emmanuel Macron, avec notamment nombre d’élus, ex-socialistes, députés-maires, sénateurs-maires ou même de simples conseillers municipaux.
Une classe politique décrédibilisée. Jean-Luc Cosme est l’un d’entre eux. Cet artisan victime du RSI a rendu sa carte au PS. "C’est la fin d’une ère, il y a beaucoup de déçus de la classe politique en général. Je suis élu, j’en fais partie. C’est ce nouveau concept de faire de la politique qui m’a convaincu", explique-t-il. "La classe populaire est sensible, touchée par le fait d’aller à la rencontre de la population. J’estime que c’est le meilleur médecin pour nous guérir !", juge-t-il.
Pragmatisme économique. L’objectif d’"En Marche !", le mouvement lancé par l’ex-ministre de l’Economie, est clair : écouter les électeurs qui souffrent, quitte à séduire ceux qui sont partis au FN, convaincre les professions libérales et les petits patrons. Corinne Versini, chef d’entreprise et référente départementale, se retrouve dans ce discours "ni de droite ni de gauche" : "Je n’ai jamais adhéré à un parti, je n’ai jamais été encartée. Avoir des gens qui vont me dire comment penser, ça n’est pas ma tasse de thé", confie-t-elle. "Vous ne pouvez pas diriger aujourd’hui l’économie, surtout avec la mondialisation, avec des dogmes, qu’ils soient staliniens ou de droite. Macron a une vision de l’économie qui est beaucoup plus pragmatique, et c’est ça qui me plait".
Et pour continuer d’aller chercher les électeurs en dehors des sentiers battus, les équipes d’Emmanuel Macron continuent de mettre en place un véritable maillage territorial.