Les directeurs d'administrations centrales feront "l'objet d'un examen, d'un renouvellement ou d'un changement (...) dans les semaines qui viennent", a confirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, réfutant toute volonté de "chasse aux sorcières" de la part de l'exécutif. Comme on lui demandait s'il ne s'agissait pas d'"une chasse aux sorcières", le porte-parole a s'est voulu rassurant : "Est-ce qu'on a des têtes de gens qui pratiquent la chasse aux sorcières ?", a-t-il demandé.
"Il peut y avoir un changement de ligne". "N'imaginez pas une seconde une volonté de chasse aux sorcières. Je suis intimement convaincu que nous avons aujourd'hui dans nos administrations des femmes et des hommes parfaitement opérationnels et qui auront la capacité demain de mettre en oeuvre la politique impulsée par le président et mise en oeuvre par le Premier ministre et les ministres", a-t-il dit. "Je ne doute pas que beaucoup de ministres auront l'occasion d'apprécier la qualité de ces grands serviteurs d'État qui sont à la tête de nos administrations centrales, mais en même temps il est nécessaire que les ministres puissent évaluer. Il y a un changement de gouvernement, il peut y avoir un changement de ligne politique, il est nécessaire d'évaluer les conditions de mise en oeuvre", a ajouté Christophe Castaner.
S'assurer de la loyauté des hauts fonctionnaires. Il a également précisé que "toutes les personnes nommées en conseil des ministres (...) feront l'objet d'une évaluation immédiate pour être confirmées - et je ne doute pas que beaucoup le soient parce que j'ai confiance dans notre haute administration -, ou pour être infirmées". "Il faut assumer l'évaluation, elle doit s'appliquer aux ministres comme à toute politique publique", et "c'est un sujet fort" pour le président de la République, a poursuivi le porte-parole. Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait prévenu que des "non renouvellements" de fonctionnaires étaient "inévitables" au nom de la modernisation. Une nouvelle ligne avec comme "inspiration" le "spoil system" aux États-Unis, principe selon lequel un nouveau gouvernement s'assure de la loyauté de ses hauts fonctionnaires en les remplaçant éventuellement par des fidèles.