L'origine de la discorde, ce sont les bouteilles de vin à table. D'après nos informations, les émissaires du président Rohani ont demandé deux choses : des plats halal - ça, les chefs cuisiniers en ont l'habitude - mais Téhéran a aussi exigé qu'il n'y ait aucune goutte d'alcool pendant le repas. Et ça, dans le protocole élyséen, ça n'est pas négociable. "On n'a jamais retiré le vin de la table dans notre propre pays", explique-t-on dans l'entourage de François Hollande. Aucune exception pour les chefs d'État musulmans.
Et c'est vrai, on a retrouvé les menus dans les archives : il y a six ans, pour l'émir du Qatar, par exemple, on a débouché un Château-Latour 1998 et Puligny-Montrachet 1er cru pour le roi d'Arabie saoudite. Mais les Iraniens sont restés inflexibles. L'Élysée est revenu vers eux en proposant un petit-déjeuner. Solution juger trop légère par l'entourage du président Rohani qui organisera du coup sa propre réception dans un grand hôtel parisien. Et que se passera-t-il à l'Élysée, finalement ? Seulement deux heures de réunion de travail sans boire autre chose que du thé et du café étant donné que ça aura lieu le matin...