Loi alimentation : "Un certain nombre d'avancées significatives concernant l'écologie"

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Romain David , modifié à

Le député LREM Jean-Baptiste Moreau, rapporteur du projet de loi issu des Etats généraux de l'alimentation, a défendu au micro d'Europe 1 la dimension écologique du texte.

Elle doit changer la donne entre producteurs et distributeurs. Le projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et une alimentation saine et durable, issu des Etats généraux de l'alimentation, arrive mardi à l'Assemblée nationale. "Il y a deux volets dans ce projet de loi, un volet concentré sur une meilleure valorisation, puisqu'aujourd'hui les agriculteurs sont la seule profession qui vend à perte […], et le deuxième volet, c'est une montée en gamme de l'agriculture vers une alimentation plus saine et plus durable à disposition de tous les Français", explique au micro d'Europe 1 Bonjour Jean-Baptiste Moreau, député LREM de la Creuse et rapporteur du texte.

La colère des Verts. Un texte qui laisse pourtant sceptique David Cormand, le patron d'EELV qui, dans Le Journal du Dimanche, fustige notamment l'absence de mesures concernant le glyphosate, la fin de l'élevage en cage pour les poules, les lapins ou les truies ou encore sur l'installation de la vidéo-surveillance dans les abattoirs. "La loi alimentation, c'est la disparition de l’écologie", affirme-t-il. "Il y a un certain nombres d'avancées significatives dans ce projet de loi concernant l'écologie", lui répond pourtant Jean-Baptiste Moreau.

50% de bio. "On a un certain nombre de choses faites pour assurer la montée en gamme de l'agriculture, avec notamment un objectif de 50% d'aliments bio dans la restauration collective d'ici 2022", cite notamment l'élu. "C'est un signal fort, sachant que l'on est autour de 4% aujourd'hui", fait-il valoir.

Les discussions sur le glyphosate, toujours en cours. "Sur le glyphosate, c'est un engagement du président de la République, il l'a dit et il le tiendra", affirme Jean-Baptiste Moreau. "Il faut entraîner nos partenaires européens ; les discussions sont en cours, c'est pour ça que ça semble prématuré de le mettre dans le projet de loi", plaide-t-il. Pour rappel, le glyphosate, cet herbicide controversé, a obtenu de Bruxelles fin novembre une nouvelle autorisation pour cinq ans, malgré l'opposition de la France. Dans un tweet, le chef de l'Etat a aussitôt annoncé l’interdiction totale de ce produit en France, "dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans trois ans".

Elevage en cage. Concernant la fin de l'élevage en cage, Jean-Baptiste Moreau, également éleveur de vaches, assure que certaines filières n'ont pas attendu que l'Etat légifère pour changer les pratiques. "La logique des Etats généraux de l'alimentation, c'est de faire confiance aux filières pour une meilleure évolution du modèle agricole. Dans la filière volaille, il y a déjà une très grande prise en compte du bien-être animal, puisqu'ils sont déjà dans l'objectif d'être à moins de 50% d'œufs produits à partir de poules en cage en 2022. Donc, il ne faut pas vouloir laver plus blanc que blanc et prendre des décisions qui iraient à l'encontre de la filière", souligne le député.

"On n'a pas attendu L214 pour fermer des abattoirs"

Alors que Brigitte Bardot et Rémi Gaillard, dans une vidéo commune, demandent au gouvernement d'agir sur cette question après la diffusion de nouvelles images de maltraitance animale dans un abattoir du Gard, Jean-Baptiste Moreau les invite à ne pas faire d'amalgame. "Je voudrais bien que tous ces gens qui parlent des abattoirs les connaissent un peu mieux (...) "On n'a pas attendu L214 pour fermer des abattoirs à cause d'une non prise en compte du bien-être animal, puisque dans les années 1980-1990 il y a déjà eu des fermetures d'abattoirs à cause de maltraitances".